mardi 9 août 2011

Une année

Il y a un an, nous étions assis dans l’avion pour Copenhague. Nous mettions entre parenthèses une partie de nos vies. La parenthèse fut belle, riche, très chargée, mais elle est maintenant refermée.

Si nous sommes heureux de retrouver nos familles et de réintégrer une société de consommation où l’offre surcharge les tablettes des magasins, une partie de nous est resté au Danemark.

En quittant le Québec, nous mettions notre vie quotidienne sur « hold », en revenant nous retrouvons tout à sa place. C’est à peine si les chaudrons ont changé de place dans l’armoire... Quant au Québec, même chicanes, même scandales. Peut-être quelques nouvelles infopubs.

En quittant notre grand appartement d’Østerbro, c’est un chapitre de nos vies qui se fermait.
Même si on retournait à Copenhague en voyage, on ne retrouverait pas notre vie danoise. On pourrait boire des « lille latte » au Baresso, mais on ne retrouverait pas notre appartement, la vie de la cour, notre vélo, l’école française, les paniers de fruits dans le hall du bureau... Bref, notre poste d’observation privilégié sur la société danoise et son quotidien.

Même si Copenhague n’est pas la ville d’Europe la plus exaltante, elle aura toujours une place spéciale dans nos cœurs. On a appris à connaître cette ville, ses rues, ses monuments, son architecture, son design, son histoire. Nous n’aurons probablement pas marqué son histoire, mais elle a marqué la nôtre. On a eu une histoire avec elle. On sait qu’on ne peut prévoir la météo, qu’elle ferme tôt, qu’elle s’illumine de chandelles à Noël, qu’elle est raisonnable puisqu’elle ne mange ni trop salé, ni trop sucré, qu’elle respecte les règles, qu’elle aime sa famille royale.

Au cours de cette année, on n’a pas seulement découvert les Danois, on a aussi découvert davantage nos enfants. Marie et sa soif de savoir, son intérêt pour l’histoire de l’art et l’histoire en général, son énergie, sa capacité d’adaptation. Louis-Philippe et son côté méticuleux, son désir d’aider, son côté bout-en-train, sa passion pour le « déyors »(dehors) et les tours de poussette, sa capacité d’obstination (dans tout ce que ça a de positif et d’épuisant).

Plusieurs fois par jour, je me demande si j’ai rêvé cette parenthèse. En fait, je suis certaine d’avoir pris l’avion, mais comme le temps est un peu suspendu lorsqu’on est dans ces gros oiseaux d’acier, je me demande si on ne m’a pas simplement implanté les souvenirs d’un séjour à Copenhague... Comme je ne crois pas trop à la théorie du complot, j’imagine que nous avons vraiment fait ce voyage... Heureusement que plusieurs personnes sont venues nous rendre visites à Copenhague, comme ça j’ai des preuves que nous y étions vraiment!



mardi 19 juillet 2011

Chronique bière 3

Trois mois plus tard, voici la chronique bière de Pâques... C’est un peu tard, mais quand même, entre cinq boîtes et huit valises, voici nos conclusions sur la bière pascale.

Disons, que l’effort est davantage mis sur l’étiquette que sur le liquide puisque ce sont toutes des bières rousses. Leur goût se ressemble beaucoup, mais il en avait une qui était carrément pas buvable. Ça fait vraiment bizarre d’avoir une bouteille de bière avec un lapin psychédélique ou des petites poussins qui font « kyle, kyle ».

L’engouement pour les bières de Pâques semble moins grand que celui pour la Tuborg de Noël. La production semble être moins importante. Il y en avait plusieurs sortes dans les semaines avant Pâques, mais plus on approchait du congé plus les tablettes se vidaient sans être réapprovisionner. Au mois de janvier, on pouvait encore trouver les bières du Père Noël.

vendredi 15 juillet 2011

Aller jouer à la bibliothèque

Louis-Philippe aime bien aller à la bibliothèque. Donc jeudi, alors qu’il pleuvait à boire debout, j’y ai amené les enfants, pas tant pour lire des livres que pour permettre à Louis-Philippe de dépenser de l’énergie...

C’est que la bibliothèque de notre quartier n’a rien de celles du Québec. Dans la section des enfants, il y a de grosses autos que les enfants peuvent conduire, des déguisements, un château en bois...et des livres aussi. Évidemment les enfants ne sont pas tenus au silence.

Chaque fois que j’y suis allée avec les enfants, il y avait des groupes de garderie. Ça n’a rien de surprenant, surtout les jours où il fait gris. Ce qui l’est un peu plus, c’est quand les éducatrices disent aux enfants : « Nu, spiser vi! » Et les enfants s’assoient aux tables...pour manger leur lunch!!! On est à la bibliothèque et les enfants de trois ans mangent leurs petits sandwichs! Les adultes ne sont pas en reste puisqu’il y a une machine à café à l’entrée!

Le seul défaut de la bibliothèque, c’est qu’elle ferme à 18h et qu’elle n’est jamais ouverte le dimanche. C’est malheureux puisque dans mes souvenirs d’enfance, les dimanches pluvieux sont remplis de visites à la bibliothèque.

   

mercredi 13 juillet 2011

La ville vue d’une balançoire

Après en avoir parlé plusieurs fois, Antoine a finalement fait un tour de balançoire version Tivoli.

Les gens qui montent dans ce manège semblent assis dans une balançoire pour bébé, sauf qu’ils tournent à des dizaines de mètres du sol. En fait, de là-haut, Antoine voyait jusqu’en Suède! Il n’a pas pu prendre de photo puisqu’il ne pouvait même pas garder sa passe d’autobus dans ses poches!!















Marie, elle, était assez grande pour pouvoir aller dans la montagne russe pour enfants toute seule... Elle était bien fière! Elle n’a pas oublié de lever les bras comme Marie-France lui a montré!


Après, elle est montée dans le carrousel avec son frère parce que lui ne pouvait pas y aller seul.


Dimanche, nous sommes allés à la plage du côté d’Amager Strand. La température était agréable et la mer était un peu plus chaude que la dernière fois qu’on y était au début du mois de juin.

On va à la plage en métro!

Donc, entre les tâches habituelles et les préparatifs du retour, nous prenons du temps pour profiter de la ville encore un peu. Ce n’est plus tout à fait la même ville puisqu’il y a beaucoup d’animation et de touristes dans le centre de la ville. Les Copenhagois sont tous partis pour leur sommerhus (maison d’été). Dans notre quartier plusieurs commerces sont fermés. Les propriétaires ont pris un mois de vacances!

vendredi 8 juillet 2011

Inondations

Ce n’est pas la Vallée du Richelieu, mais Copenhague a eu sa part d’inondations le 2 juillet. Un orage a déversé 150 mm de pluie en 1h30! Évidemment, les égouts pluviaux n’ont pas suffit. Les rues se sont remplis d’eau et s’est infiltré dans plusieurs sous-sol.

Notre appartement étant au 3e étage (4e pour un nord-américain), nous n’avons pas eu de dégâts, mais ce n’est pas le cas des sous-sols de notre secteur. Les espaces à bureau ont été touchés, mais comme ils sont inoccupés, ça fait moins de dégâts. Plusieurs locataires ont cependant des espaces de rangement dans les sous-sols... donc ils ont sorti ce qui a été touché par l’eau. Du même coup, ils en profitent pour faire du ménage dans leurs traîneries... Résultat : la cour est pleine de vidanges!
Au moment de la photo, c'était encore pas si pire. Maintenant, il y des poubelles sur le gazon là où est le trailer. Maintenant c'est encore plus dégueulasse puisqu'il a plu. Les tas de livres, de boîtes de carton et de vieux meubles sont maintenant trempés...

L’école de Marie a également été touchée. Il y a eu un refoulement d’égout. Les toilettes extérieures sont donc condamnées tout comme le secteur des vestiaires, une classe et le gymnase. La garderie est restée ouverte, mais les enfants ne pouvaient évidemment pas aller dans ces zones.

À travers toute la ville, on voit des containers à vidanges et on aperçoit que les cours ont l’air de la nôtre. Il paraît qu’à Magasin, il y a eu des dégâts sur plusieurs étages. La circulation des trains au centre de Copenhague a été perturbée pendant deux jours.

Ce n’est pas la première fois durant notre séjour qu’il y a des inondations à la suite d’un orage fort. En août, il y avait eu un orage fort et la station de train Ryparken avait été inondé. Il y avait de l’eau jusqu’au plafond du tunnel piétonnier... Ça avait pris plusieurs semaines pour faire le nettoyage.

Voici quelques liens pour voir!

Ces images ont été prises dans notre quartier. Le lac, c’est celui au bout de la rue et les grandes artères sont celles que nous empruntons quotidiennement.

Ces images ont été prises dans le quartier Norrebro (entre l'école de Marie et la maison).

Des images de l'inondation à Ryparken. Vraiment impressionnant de voir l'eau monté.

jeudi 7 juillet 2011

À la découverte de Stockholm

Voici quelques photos de notre séjour à Stockholm. C’est une ville magnifique. Tout comme à Oslo, la nature est aux portes de la ville, sauf que la ville est bien plus ancienne ce qui lui donne plus de charme.


En sortant de l’aéroport, ce qui surprend c’est de rouler pendant 30 minutes dans la forêt avant d’arriver aux premières banlieues de la capitale. On a été surpris de voir des conifères. On s’est donc rendu compte, qu’il n’y en a pas à Copenhague.

Pour ce qui est de la durée du jour, on a peu vu de différence puisqu’il n’y avait pas de fenêtre dans notre chambre à l’auberge de jeunesse. En plus l’auberge a été aménagée dans ce qui était probablement un ancien stationnement d’immeubles à appartement (un peu comme celui de mon beau-père), donc pas de danger qu’il fasse clair la nuit! Comme à Copenhague, il fait tout à fait clair à 21h30.

Pour ce qui est de la température, ça ressemble davantage au Québec. L’hiver, il peut faire -30˚C, mais l’été, il peut faire +30˚C. À Copenhague, il ne fait jamais beaucoup plus de 20˚C et l’air est plus sec qu’à Stockholm.
La relève de la garde au palais de Stockholm dure plus d'une heure!

Au cours de notre fin de semaine, nous avons visité deux palais royaux. Celui de Stockholm qui sert pour les événements officiels et celui de Drottningholm situé à 45 minutes de la ville. C’est dans ce dernier qu’habitent vraiment le roi et la reine. Une partie du château est ouverte au public ainsi que le parc. Nous n’avons pas croisé de membres de la famille royale puisqu’ils étaient tous au mariage du prince de Monaco.
Drottningholm. Le roi habite dans la partie de gauche.
 

Nous avons également visité la cathédrale de Stockholm. C’est là que s’est marié la princesse héritière l’année dernière. Un détail qui a bien plu à Marie (même si on trouve le prince bien ordinaire... faut dire que le prince héritier du Danemark est pas mal!)


Antoine et Marie se sont trouvé un escalier casse-cou à monter pour admirer la vue de Stockholm.  Après une ascension de 200 marches, ils sont arrivés au sommet du clocher de la cathédrale. Il semble que la vue valait l’effort.






De mon côté, je voulais faire un peu de shopping pendant ce temps, surtout que Louis-Philippe dormait dans sa poussette. Mes plans ont été chamboulés lorsque la roue de la poussette s’est cassée en sortant de la cathédrale... Je les ai donc attendu dans les marches du musée voisin!


Quant à la poussette, on a ramené Louis-Philippe à l’hôtel sur les roues d’en arrière. Même chose pour se rendre à l’autocar vers l’aéroport. La poussette a fini sa course là, à côté de la poubelle de l’arrêt d’autobus. Marie en avait les larmes aux yeux. On savait que la poussette était en très mauvais état, on se demandait si on allait la rapporter au Québec... la décision s’est prise d’elle-même. On a ressorti la vieille poussette, qui va mieux que la « nouvelle ».



D'autres photos:
Au moment de l'industrialisation, les Suédois ont créé les jardins d'ouvriers. Les gens vivant en appartement pouvaient ainsi cultiver leurs légumes et améliorer leur alimentation. Ils avaient une petite remise où ils installaient un divan et une table, ils pouvaient ainsi aller passer la journée à la campagne. Ces jardins existent toujours et sont très en demande.

Les Stockholmois ont leur Tivoli.

Comme partout dans le monde, les IKEA sont situés en banlieue, il y a donc une navette toutes les heures pour transporter les magasineurs! La lecture à bord... le catalogue IKEA. On s'est demandé où les gens mettaient leurs achats au retour. À Copenhague, on peut se louer une remorque à vélo pour retourner à la maison!



jeudi 30 juin 2011

Nouveau voisin

Ce midi, un nouveau voisin s’est installé dans notre immeuble. Il est arrivé en vélo, dans les bras de sa maman, environ deux heures après avoir vu le jour... C’est ça aussi le Danemark!

Eh oui! Accoucher est une chose des plus naturelle pour les Danois. Notre voisine (américaine) s’est donc rendue à l’hôpital vers 8h et elle est revenue vers 12h45. Son mari l’a ramené à la maison dans leur vélo familial. La Cadillac du genre, mais quand même. Elle était assise dans la boîte, son mini bébé dans les bras. Est-ce qu’une telle scène pourrait se voir ailleurs qu’au Danemark?? Ma voisine indienne et moi en sommes venues à la conclusion que non!

Au Québec, il faut presqu’obtenir son brevet ès siège d’auto pour pouvoir sortir le bébé de l’hôpital. Sans blague, durant les cours prénataux, on recommande d’aller faire vérifier l’installation du siège par les policiers. Il est strictement impossible de partir avec le bébé si une infirmière ne l’a pas vu attaché dans son petit banc portatif.

Les histoires d’accouchement sont probablement ce que nous avons entendu de plus dépaysant. Ici, quand on provoque un accouchement, on retourne la mère à la maison pour le temps du travail... Hallucinant! On vient de poser un acte médical et on en fait aucune supervision??? En fait, après les opérations d’un jour, voilà les accouchements d’une demie journée! Je ne devrais peut-être pas en parler, ça pourrait donner des idées à certains départements d’obstétriques qui débordent. Chose certaine, c’est un homme sans enfant qui a eu cette idée!


dimanche 26 juin 2011

Des camions remplis de finissants

Au lieu d’avoir un mortier, les finissants danois (et suédois) portent une casquette de marin!

Au début, on ne comprenait pas pourquoi tous les jeunes du Danemark avaient une casquette blanche vissée sur la tête. C’est que lorsqu’ils terminent leur dernier examen, les étudiants du gymnasium (l’équivalent du cégep ou du lycée) sont coiffés d’une casquette blanche à visière noire. Un ruban indique le genre d’études qu’ils ont fait. Le ruban rouge dans le cas des études pré-universitaires et le bleu pour les études techniques. Le nom de l’étudiant et de son école sont brodés à l’arrière de la casquette.

Le jour où ont leur remet leur casquette, les étudiants reçoivent une rose de leurs parents. Encore une fois, la couleur de la fleur est déterminée par les études réussies. C’est probablement le seul moment de l’année, où il y a une grosse demande pour des roses bleues!

Ensuite, ils se baladent fièrement en portant leur casquette afin de montrer qu’ils ont fini la scolarité pré-universitaire. Vendredi et samedi, les finissants se sont promenés toute la journée dans la ville dans des camions en buvant, en hurlant et en sifflant. Ça faisait comme un bruit de fond dans la ville.



Normalement, les finissants devraient porter leur casquette pour encore quelques jours, soit jusqu’au début du mois de juillet. À une autre époque (la tradition existe depuis 1856), ils la portaient jusqu’à la rentrée universitaire...

Il semble que de nos jours, les jeunes Danois soient nombreux à partir l’étranger à la fin de leurs études. Ils ont la réputation de ne pas reprendre l’école tout de suite après leur périple autour du monde, faute d’argent. Ils travaillent alors au Netto (une chaîne d’épicerie à bas prix) et certains s’y prennent les pieds. Les Danois obtiendraient donc leur diplôme universitaire plus tard que la moyenne.

À la fin de sa dernière journée de CE1, Marie a eu droit à un muffin au chocolat coiffé d’une casquette!! Ben quoi, elle a fini son premier cycle du primaire! Chaque étape mérite d’être soulignée!



vendredi 24 juin 2011

Sankt Hans

Bonne St-Jean-Baptiste! Ici, il s’agit plutôt de la Sankt Hans. C’est la même personne sauf que Jean se dit Hans en danois.

La Sankt Hans est une fête importante au Danemark, mais encore plus en Suède. Les Scandinaves ne célèbrent pas le saint patron des Canadiens-français, mais plutôt le solstice d’été. Oui, je sais, c’était le 21, mais c’est le 24 qu’ils fêtent. En fait, les Danois fêtent le 23, puisqu’ils commencent les célébrations la veille , mais les Suédois font le Midsommerfest (la fête de mi-été) le samedi le plus près du 24 juin.
Photo prise à 22h55, le 19 juin!

Dans les deux cas, il s’agit de célébrer le jour le plus long de l’année. Et ici, ça vaut la peine de fêter puisque le 21 juin, le soleil s’est levé à 4h25 et s’est couché à 21h57. À 23h, le ciel n’était pas noir du tout. Par comparaison, à Montréal, le soleil s’est levé à 5h06 et s’est couché à 20h47. Chaque soir, nous sommes étonnés par la longueur du jour.





Ce qui nous fait le plus sourire dans les célébrations de la Sankt Hans c’est l’appellation suédoise. Alors qu’au Québec, on a l’impression que l’été commence vraiment à la St-Jean-Baptiste, ici, on considère qu’on est à la moitié de la saison. C’est vrai qu’au Danemark, l’été est fait de quatre mois de mai, donc, effectivement, on en a deux de passé! 


Alors, comment les Danois fêtent ça le milieu de l’été? Comme au Québec, on faisant un grand feu de joie, sauf qu’on n’y entend pas de chansons de Paul Piché! En attendant le feu, les gens font un pique-nique ou un barbecue dans le parc tout en écoutant des groupes semi-amateurs reprendre des succès américains.

Il y avait des activités d’organiser dans plusieurs parcs, notamment sur les plages. Comme le feu est allumé à 22h et que le 24 n’est pas un jour férié, nous avons opté pour la proximité. Nous avons donc assister au feu de Fælledparken.







Encore une fois, nous avons été surpris par l’absence de sécurité. Le tas de bois était là, sans périmètre de sécurité. Il n’y avait même pas de pompiers dans les environs. Juste avant l’allumage, des adolescents ont décidé de lancer leurs cahiers d’école. Ben oui, pas de problème. Les gens étaient encore super proche quand le « responsable » a généreusement arrosé le bois de kérosène. Ils étaient toujours là lorsqu’il se baladait avec son lance flamme. Toujours pas de pompiers... Ils ne sont pas stressés, est-ce que je l’ai déjà écrit?!?


Ce que le gars traîne c'est une bouteille de propane...





Une fois le feu allumé, les gens chantent une chanson de circonstance puis ils commencent à retourner à la maison. Donc rien à voir avec les festivités de Québec qui s’éternisent dans la nuit pour être certain d’épuiser les fêtards!

La fête est donc très conviviale. Comme diraient les Danois, « Det var hyggelit! », ce qui signifie que c’était vraiment un bon moment.

mercredi 22 juin 2011

Humour danois

En arrivant au Danemark, une campagne publicitaire nous a vraiment surpris. Même après 10 mois, je ne m’y fais toujours pas. Heureusement, les pubs de cette entreprise sont moins fréquentes en ce moment.

Je vous laisse juger... Je rappelle que Claus et Brita annonce des cellulaires. http://www.youtube.com/watch?v=eMU5D7j2sG8

Quand Antoine en avait parler au bureau, son collègue danois lui avait dit que c’était drôle et qu’il s’agissait de la première fois où on faisait des pubs drôles... Il doit me manquer le bagage culturel parce que je ne me tords pas de rire quand je vois Brita faire du patin à glace dans son costume d’Ève.

Dans ce vidéo, on voit le making-of des publicités. Vous pourrez constater, si vous ne l’aviez pas remarquer que ce ne sont pas de vrais « tout nu ». Les comédiens ont des costumes... de « tout nu »... L’homme interprète Brita et la femme, Claus. http://nyhederne.tv2.dk/article.php/id-25896477:kom-helt-t%C3%A6t-p%C3%A5-britta-og-claus.html

Si jamais vous tombez sous le charme du petit couple, vous pouvez devenir leur ami Facebook...

Disons, que les pubs d’Honda sont plus drôles!

Feux d'artifices

Voici un lien vers un montage vidéo qu'a fait mon frère avec les images prises le 31 décembre. On y voit notamment, notre feu d'artifices. Dans ce segment, le caméraman a un peu de difficulté... c'est que mon frère étant le préposé à l'allumage, j'étais à la caméra. J'ai eu un peu de difficulté à les trouver dans le ciel... Il semble que la prise de vidéo ne soit pas mon métier!!!

http://www.youtube.com/watch?v=0hz5giIhoXY

mardi 21 juin 2011

Kermesse et anniversaire

Vendredi dernier, la cour de l’école de Marie a pris des airs de fête, lors de la tenue de la kermesse.


À quelques minutes du début des festivités qui se déroulaient après les heures de classe, un averse s’est invité aux célébrations. Rien pour décourager les élèves qui ont lancé : « Ça fait partie de la tradition! » Ça fait partie du Danemark pourrait-on ajouter!

Une fois les tables essuyées, les enfants ont pris d’assaut les différents kiosques. Les jeux étaient à peu près les mêmes que ceux que l’on retrouve dans ce genre d’événement, fléchettes, jeux de balles, maquillages... Grande différence, le kiosque de bière!! Hé oui, on pouvait s’acheter une bière en fût et la siroter tranquillement dans la cour d’école!!! Déjà, les responsables québécois de la politique alimentaire dans les écoles capoteraient ici, mais le coup de la bière... Dire que dans la plupart des bureaux au Québec, il est interdit de trinquer, même le 23 décembre.

Le lendemain, nous avions invité quelques amis de Marie pour son anniversaire. Nous l’avons fait d’avance parce que plusieurs quitteront rapidement après la fin de l’année scolaire. Nous n’avons pas respecté la tradition danoise qui veut qu’on invite TOUS les enfants de la classe ou au moins TOUTES les filles ou TOUS les garçons!! YO! Nous avons affirmé notre différence culturelle et établi un quota de cinq amis.

Les enfants danois nous ont fait découvrir une tradition intéressante, le jeu de la bouteille. Rien à voir avec le jeu d’adolescent québécois. Le jeu vise à réguler la remise des cadeaux. Au lieu que tous les enfants se garochent sur le fêté pour lui donner son cadeau, les enfants s’assoient en cercle avec leur cadeau. Le fêté tourne la bouteille et celui qui est pointé par la bouteille remet son cadeau.



On a donc gardé le contrôle durant la remise des cadeaux, mais en voyant les photos, vous verrez que ça n’a pas été le cas tout le temps!



lundi 20 juin 2011

Le début des adieux


La preuve que notre séjour tire à sa fin, le moment des adieux a commencé. La seule façon de passer à travers cette étape sans fondre en larme à chaque fois est de se promettre de rester en contact.

Marie terminera l’école vendredi, ce sera donc le moment de dire au revoir à certains de ses amis. Certains quittent le Danemark parce que leurs parents sont affectés dans un autre pays, d’autres partiront en vacances dans leur pays d’origine. Elle reverra certains enfants au cours des deux semaines suivantes puisque la garderie scolaire sera ouverte jusqu’au 8 juillet.

De mon côté, j’ai eu mon dernier cours de danois lundi matin. En m’y rendant, j’avais un peu le cœur gros parce que j’aimais bien cette sortie du lundi. Je m’entendais super bien avec mon prof. En plus de faire les leçons, je lui posais plein de questions sur le Danemark et elle s’intéressait beaucoup au Québec et au Canada.

Louis-Philippe qui n’avait d’autre choix que de m’accompagner à mes cours aimait lui aussi se rendre chez Birgitte. Elle a été la première personne extérieure à la famille qu’il a vu de façon régulière. Au début, il était très gêné, mais peu à peu il a pris ses marques. Il reconnaissait la gare de train, sa rue, sa maison. Avec notre appartement et l’école de Marie, c’était un autre lieu connu de sa vie danoise.

J’ai réussi à faire les 25 chapitres de mon livre! Je suis vraiment contente d’avoir pu apprendre le danois. C’était très important pour moi d’arriver à faire certaines activités de la vie quotidienne en danois. Je suis experte pour commander des cafés et des danoises à la cannelle. Je peux également acheter ma carte d’autobus, demander où sont les toilettes... Quand la réponse est trop compliqué, je dois passer à l’anglais. C’est que le danois est très difficile à l’oral. Je ne suis donc plus totalement analphabète, mais disons que je me sens parfois comme une sourde et muette. Je connais le bon mot, mais je ne suis pas capable de le prononcer comme il faut et je ne le reconnais pas toujours quand je l’entends!!

Mon prof m’a demandé à quelques reprises, ce que j’allais faire avec du danois une fois rentrée au Canada. Je ne me suis pas caché... rien! Mais ça m’a servi le temps que nous avons été ici. En plus, je crois profondément qu’apprendre une nouvelle langue nous aide dans l’apprentissage de toutes les autres. Malgré cette conviction, je n’ai pas l’intention de faire comme mon frère et de me mettre au japonais. Je vais me contenter de consolider l’anglais ou l’espagnol!


Vue d’en haut

Quand nous étions à Paris, nous sommes allés sur la terrasse panoramique des Galeries Lafayette boulevard Hausmann. La vue était magnifique. On pouvait admirer toute la ville et ses célèbres monuments. On a pu constater l’étendue de la ville. Même si le temps était plutôt clair, on n’arrivait pas à en voir les limites.





Je me suis alors dit que je préférais vivre à Copenhague. Tant qu’à devoir traverser la ville d’un bout à l’autre pour aller reconduire Marie à l’école, aussi bien que ce soit une « petite » ville. En tout cas, une ville à échelle humaine!

Dès qu'on prend de la hauteur à Copenhague, on peut voir toute la ville et le pont pour la Suède.



En  plus ce n'est pas dans toutes les capitales d'Europe que l'on peut se rendre à la plage en métro!!!
Même si Antoine et Marie ont fait l'ours polaire, Louis-Philippe et Guillaume se sont contentés de se mettre les pieds à l'eau. Disons que la mer danoise active la circulation sanguine!!!

mercredi 15 juin 2011

De Mona Lisa à Cendrillon

Si on avait passé un an en France plutôt qu’au Danemark, on serait devenu gros. C’est la conclusion à laquelle je suis arrivée en revenant de l’épicerie, vendredi matin à notre premier jour à Paris. Après avoir mordu dans un délicieux croissant au beurre, ma théorie tenait le coup et elle n’a pas été contredite au fil des repas!

Comment passer un an à deux heures d’avion de Paris sans y aller? Je ne pouvais m’y résoudre. C’est beau la Scandinavie, mais Paris... Nous avons donc profité du congé de la Pentecôte pour aller faire un tour dans la ville lumière. Accompagné de Guillaume, l’un des frères d’Antoine, nous avons visité Paris pendant deux jours, puis nous avons passé deux jours à Disney avec mon amie Christine et sa fille Elsa.

À Paris, chacun a contribué à l’élaboration du programme. Marie voulait aller au Louvre pour voir la Vénus de Milo et la Joconde, Louis-Philippe voulait voir la tour Eiffel, Guillaume voulait voir une installation au Grand Palais, je voulais aller au jardin du Luxembourg et Antoine était d’accord! En fait, on aurait pu avoir un programme pour un mois, mais nous n’avions que deux jours!

Pas de jaloux, pratiquement au même âge,
les enfants ont pu profiter
de l'aire de jeux du jardin du Luxembourg.

Antoine et Marie en septembre 2006.



L'installation de Anish Kapoor que nous sommes allés voir avec Guillaume se trouve dans le hall du Grand Palais. On ne savait pas du tout ce qu'on allait voir. Quand on se retrouve de l'autre côté de la porte à tambour, on est dans une bulle rouge. On ne comprend pas bien dans quoi on est. On a l'impression d'être dans une montgolfière qu'on est en train de gonfler. Comme le ciel était partiellement nuageux, nous n'avons pas vu l'effet tout de suite, mais lorsque le soleil a percé, c'était magnifique. La structure métallique du dôme de Grand Palais faisait tout un jeu d'ombres sur cette bulle.
C'est une fois dans le grand hall qu'on a vraiment pris conscience des dimensions de l'oeuvre. De l'intérieur, on ne comprenait pas bien quelle forme ça avait et de quel matériel c'était fait. De l'extérieur, on a constaté que c'était trois énormes "aubergines" construites dans un tissu plutôt rigide du genre de celui utilisé pour faire les bulles de tennis. En examinant cela, une visiteuse a lancé: "Ce n'est pas un artiste, c'est un ingénieur!" Elle n'avait pas tort.
Ce qui a rendu la visite encore plus agréable, c'est qu'on avait un historien d'art pour discuter de l'oeuvre.




Vendredi soir, j’ai abandonné le groupe et je suis allée voir la pièce Le Prénom, au théâtre Édouard VII. En plus d’être l’un des succès de la saison théâtrale, cette pièce super drôle mettait en vedette... un chanteur aux cheveux frisés!








Marie était intriguée par les bouquinistes.

Dimanche, nous avons déménagé à Disneyland. Une fois là-bas, plus de soucis d’organisation. Christine et Elsa avaient tout pris en charge. Les réservations de restaurants, le programme pour pouvoir faire le plus de manèges et voir le plus de spectacles. Donc, même si le parc était archibondé en ce jour de congé, nous avons pu faire les incontournables. Les enfants étaient au paradis. Comment ne pas l’être quand on a leur âge et qu’on se retrouve dans un monde où les personnages de contes de fées existent vraiment et que le vrai Mickey surgit au détour d’une rue!!!

Elsa et Marie ont mis leur plus belle robe pour aller dîné à la table de Cendrillon!




Même les autos jouets prennent vie à Disney. Louis-Philippe n'en revient toujours pas!


Lors des spectacles de cascades, c'était au tour d'Antoine de profiter de la magie de Disney!