jeudi 30 juin 2011

Nouveau voisin

Ce midi, un nouveau voisin s’est installé dans notre immeuble. Il est arrivé en vélo, dans les bras de sa maman, environ deux heures après avoir vu le jour... C’est ça aussi le Danemark!

Eh oui! Accoucher est une chose des plus naturelle pour les Danois. Notre voisine (américaine) s’est donc rendue à l’hôpital vers 8h et elle est revenue vers 12h45. Son mari l’a ramené à la maison dans leur vélo familial. La Cadillac du genre, mais quand même. Elle était assise dans la boîte, son mini bébé dans les bras. Est-ce qu’une telle scène pourrait se voir ailleurs qu’au Danemark?? Ma voisine indienne et moi en sommes venues à la conclusion que non!

Au Québec, il faut presqu’obtenir son brevet ès siège d’auto pour pouvoir sortir le bébé de l’hôpital. Sans blague, durant les cours prénataux, on recommande d’aller faire vérifier l’installation du siège par les policiers. Il est strictement impossible de partir avec le bébé si une infirmière ne l’a pas vu attaché dans son petit banc portatif.

Les histoires d’accouchement sont probablement ce que nous avons entendu de plus dépaysant. Ici, quand on provoque un accouchement, on retourne la mère à la maison pour le temps du travail... Hallucinant! On vient de poser un acte médical et on en fait aucune supervision??? En fait, après les opérations d’un jour, voilà les accouchements d’une demie journée! Je ne devrais peut-être pas en parler, ça pourrait donner des idées à certains départements d’obstétriques qui débordent. Chose certaine, c’est un homme sans enfant qui a eu cette idée!


dimanche 26 juin 2011

Des camions remplis de finissants

Au lieu d’avoir un mortier, les finissants danois (et suédois) portent une casquette de marin!

Au début, on ne comprenait pas pourquoi tous les jeunes du Danemark avaient une casquette blanche vissée sur la tête. C’est que lorsqu’ils terminent leur dernier examen, les étudiants du gymnasium (l’équivalent du cégep ou du lycée) sont coiffés d’une casquette blanche à visière noire. Un ruban indique le genre d’études qu’ils ont fait. Le ruban rouge dans le cas des études pré-universitaires et le bleu pour les études techniques. Le nom de l’étudiant et de son école sont brodés à l’arrière de la casquette.

Le jour où ont leur remet leur casquette, les étudiants reçoivent une rose de leurs parents. Encore une fois, la couleur de la fleur est déterminée par les études réussies. C’est probablement le seul moment de l’année, où il y a une grosse demande pour des roses bleues!

Ensuite, ils se baladent fièrement en portant leur casquette afin de montrer qu’ils ont fini la scolarité pré-universitaire. Vendredi et samedi, les finissants se sont promenés toute la journée dans la ville dans des camions en buvant, en hurlant et en sifflant. Ça faisait comme un bruit de fond dans la ville.



Normalement, les finissants devraient porter leur casquette pour encore quelques jours, soit jusqu’au début du mois de juillet. À une autre époque (la tradition existe depuis 1856), ils la portaient jusqu’à la rentrée universitaire...

Il semble que de nos jours, les jeunes Danois soient nombreux à partir l’étranger à la fin de leurs études. Ils ont la réputation de ne pas reprendre l’école tout de suite après leur périple autour du monde, faute d’argent. Ils travaillent alors au Netto (une chaîne d’épicerie à bas prix) et certains s’y prennent les pieds. Les Danois obtiendraient donc leur diplôme universitaire plus tard que la moyenne.

À la fin de sa dernière journée de CE1, Marie a eu droit à un muffin au chocolat coiffé d’une casquette!! Ben quoi, elle a fini son premier cycle du primaire! Chaque étape mérite d’être soulignée!



vendredi 24 juin 2011

Sankt Hans

Bonne St-Jean-Baptiste! Ici, il s’agit plutôt de la Sankt Hans. C’est la même personne sauf que Jean se dit Hans en danois.

La Sankt Hans est une fête importante au Danemark, mais encore plus en Suède. Les Scandinaves ne célèbrent pas le saint patron des Canadiens-français, mais plutôt le solstice d’été. Oui, je sais, c’était le 21, mais c’est le 24 qu’ils fêtent. En fait, les Danois fêtent le 23, puisqu’ils commencent les célébrations la veille , mais les Suédois font le Midsommerfest (la fête de mi-été) le samedi le plus près du 24 juin.
Photo prise à 22h55, le 19 juin!

Dans les deux cas, il s’agit de célébrer le jour le plus long de l’année. Et ici, ça vaut la peine de fêter puisque le 21 juin, le soleil s’est levé à 4h25 et s’est couché à 21h57. À 23h, le ciel n’était pas noir du tout. Par comparaison, à Montréal, le soleil s’est levé à 5h06 et s’est couché à 20h47. Chaque soir, nous sommes étonnés par la longueur du jour.





Ce qui nous fait le plus sourire dans les célébrations de la Sankt Hans c’est l’appellation suédoise. Alors qu’au Québec, on a l’impression que l’été commence vraiment à la St-Jean-Baptiste, ici, on considère qu’on est à la moitié de la saison. C’est vrai qu’au Danemark, l’été est fait de quatre mois de mai, donc, effectivement, on en a deux de passé! 


Alors, comment les Danois fêtent ça le milieu de l’été? Comme au Québec, on faisant un grand feu de joie, sauf qu’on n’y entend pas de chansons de Paul Piché! En attendant le feu, les gens font un pique-nique ou un barbecue dans le parc tout en écoutant des groupes semi-amateurs reprendre des succès américains.

Il y avait des activités d’organiser dans plusieurs parcs, notamment sur les plages. Comme le feu est allumé à 22h et que le 24 n’est pas un jour férié, nous avons opté pour la proximité. Nous avons donc assister au feu de Fælledparken.







Encore une fois, nous avons été surpris par l’absence de sécurité. Le tas de bois était là, sans périmètre de sécurité. Il n’y avait même pas de pompiers dans les environs. Juste avant l’allumage, des adolescents ont décidé de lancer leurs cahiers d’école. Ben oui, pas de problème. Les gens étaient encore super proche quand le « responsable » a généreusement arrosé le bois de kérosène. Ils étaient toujours là lorsqu’il se baladait avec son lance flamme. Toujours pas de pompiers... Ils ne sont pas stressés, est-ce que je l’ai déjà écrit?!?


Ce que le gars traîne c'est une bouteille de propane...





Une fois le feu allumé, les gens chantent une chanson de circonstance puis ils commencent à retourner à la maison. Donc rien à voir avec les festivités de Québec qui s’éternisent dans la nuit pour être certain d’épuiser les fêtards!

La fête est donc très conviviale. Comme diraient les Danois, « Det var hyggelit! », ce qui signifie que c’était vraiment un bon moment.

mercredi 22 juin 2011

Humour danois

En arrivant au Danemark, une campagne publicitaire nous a vraiment surpris. Même après 10 mois, je ne m’y fais toujours pas. Heureusement, les pubs de cette entreprise sont moins fréquentes en ce moment.

Je vous laisse juger... Je rappelle que Claus et Brita annonce des cellulaires. http://www.youtube.com/watch?v=eMU5D7j2sG8

Quand Antoine en avait parler au bureau, son collègue danois lui avait dit que c’était drôle et qu’il s’agissait de la première fois où on faisait des pubs drôles... Il doit me manquer le bagage culturel parce que je ne me tords pas de rire quand je vois Brita faire du patin à glace dans son costume d’Ève.

Dans ce vidéo, on voit le making-of des publicités. Vous pourrez constater, si vous ne l’aviez pas remarquer que ce ne sont pas de vrais « tout nu ». Les comédiens ont des costumes... de « tout nu »... L’homme interprète Brita et la femme, Claus. http://nyhederne.tv2.dk/article.php/id-25896477:kom-helt-t%C3%A6t-p%C3%A5-britta-og-claus.html

Si jamais vous tombez sous le charme du petit couple, vous pouvez devenir leur ami Facebook...

Disons, que les pubs d’Honda sont plus drôles!

Feux d'artifices

Voici un lien vers un montage vidéo qu'a fait mon frère avec les images prises le 31 décembre. On y voit notamment, notre feu d'artifices. Dans ce segment, le caméraman a un peu de difficulté... c'est que mon frère étant le préposé à l'allumage, j'étais à la caméra. J'ai eu un peu de difficulté à les trouver dans le ciel... Il semble que la prise de vidéo ne soit pas mon métier!!!

http://www.youtube.com/watch?v=0hz5giIhoXY

mardi 21 juin 2011

Kermesse et anniversaire

Vendredi dernier, la cour de l’école de Marie a pris des airs de fête, lors de la tenue de la kermesse.


À quelques minutes du début des festivités qui se déroulaient après les heures de classe, un averse s’est invité aux célébrations. Rien pour décourager les élèves qui ont lancé : « Ça fait partie de la tradition! » Ça fait partie du Danemark pourrait-on ajouter!

Une fois les tables essuyées, les enfants ont pris d’assaut les différents kiosques. Les jeux étaient à peu près les mêmes que ceux que l’on retrouve dans ce genre d’événement, fléchettes, jeux de balles, maquillages... Grande différence, le kiosque de bière!! Hé oui, on pouvait s’acheter une bière en fût et la siroter tranquillement dans la cour d’école!!! Déjà, les responsables québécois de la politique alimentaire dans les écoles capoteraient ici, mais le coup de la bière... Dire que dans la plupart des bureaux au Québec, il est interdit de trinquer, même le 23 décembre.

Le lendemain, nous avions invité quelques amis de Marie pour son anniversaire. Nous l’avons fait d’avance parce que plusieurs quitteront rapidement après la fin de l’année scolaire. Nous n’avons pas respecté la tradition danoise qui veut qu’on invite TOUS les enfants de la classe ou au moins TOUTES les filles ou TOUS les garçons!! YO! Nous avons affirmé notre différence culturelle et établi un quota de cinq amis.

Les enfants danois nous ont fait découvrir une tradition intéressante, le jeu de la bouteille. Rien à voir avec le jeu d’adolescent québécois. Le jeu vise à réguler la remise des cadeaux. Au lieu que tous les enfants se garochent sur le fêté pour lui donner son cadeau, les enfants s’assoient en cercle avec leur cadeau. Le fêté tourne la bouteille et celui qui est pointé par la bouteille remet son cadeau.



On a donc gardé le contrôle durant la remise des cadeaux, mais en voyant les photos, vous verrez que ça n’a pas été le cas tout le temps!



lundi 20 juin 2011

Le début des adieux


La preuve que notre séjour tire à sa fin, le moment des adieux a commencé. La seule façon de passer à travers cette étape sans fondre en larme à chaque fois est de se promettre de rester en contact.

Marie terminera l’école vendredi, ce sera donc le moment de dire au revoir à certains de ses amis. Certains quittent le Danemark parce que leurs parents sont affectés dans un autre pays, d’autres partiront en vacances dans leur pays d’origine. Elle reverra certains enfants au cours des deux semaines suivantes puisque la garderie scolaire sera ouverte jusqu’au 8 juillet.

De mon côté, j’ai eu mon dernier cours de danois lundi matin. En m’y rendant, j’avais un peu le cœur gros parce que j’aimais bien cette sortie du lundi. Je m’entendais super bien avec mon prof. En plus de faire les leçons, je lui posais plein de questions sur le Danemark et elle s’intéressait beaucoup au Québec et au Canada.

Louis-Philippe qui n’avait d’autre choix que de m’accompagner à mes cours aimait lui aussi se rendre chez Birgitte. Elle a été la première personne extérieure à la famille qu’il a vu de façon régulière. Au début, il était très gêné, mais peu à peu il a pris ses marques. Il reconnaissait la gare de train, sa rue, sa maison. Avec notre appartement et l’école de Marie, c’était un autre lieu connu de sa vie danoise.

J’ai réussi à faire les 25 chapitres de mon livre! Je suis vraiment contente d’avoir pu apprendre le danois. C’était très important pour moi d’arriver à faire certaines activités de la vie quotidienne en danois. Je suis experte pour commander des cafés et des danoises à la cannelle. Je peux également acheter ma carte d’autobus, demander où sont les toilettes... Quand la réponse est trop compliqué, je dois passer à l’anglais. C’est que le danois est très difficile à l’oral. Je ne suis donc plus totalement analphabète, mais disons que je me sens parfois comme une sourde et muette. Je connais le bon mot, mais je ne suis pas capable de le prononcer comme il faut et je ne le reconnais pas toujours quand je l’entends!!

Mon prof m’a demandé à quelques reprises, ce que j’allais faire avec du danois une fois rentrée au Canada. Je ne me suis pas caché... rien! Mais ça m’a servi le temps que nous avons été ici. En plus, je crois profondément qu’apprendre une nouvelle langue nous aide dans l’apprentissage de toutes les autres. Malgré cette conviction, je n’ai pas l’intention de faire comme mon frère et de me mettre au japonais. Je vais me contenter de consolider l’anglais ou l’espagnol!


Vue d’en haut

Quand nous étions à Paris, nous sommes allés sur la terrasse panoramique des Galeries Lafayette boulevard Hausmann. La vue était magnifique. On pouvait admirer toute la ville et ses célèbres monuments. On a pu constater l’étendue de la ville. Même si le temps était plutôt clair, on n’arrivait pas à en voir les limites.





Je me suis alors dit que je préférais vivre à Copenhague. Tant qu’à devoir traverser la ville d’un bout à l’autre pour aller reconduire Marie à l’école, aussi bien que ce soit une « petite » ville. En tout cas, une ville à échelle humaine!

Dès qu'on prend de la hauteur à Copenhague, on peut voir toute la ville et le pont pour la Suède.



En  plus ce n'est pas dans toutes les capitales d'Europe que l'on peut se rendre à la plage en métro!!!
Même si Antoine et Marie ont fait l'ours polaire, Louis-Philippe et Guillaume se sont contentés de se mettre les pieds à l'eau. Disons que la mer danoise active la circulation sanguine!!!

mercredi 15 juin 2011

De Mona Lisa à Cendrillon

Si on avait passé un an en France plutôt qu’au Danemark, on serait devenu gros. C’est la conclusion à laquelle je suis arrivée en revenant de l’épicerie, vendredi matin à notre premier jour à Paris. Après avoir mordu dans un délicieux croissant au beurre, ma théorie tenait le coup et elle n’a pas été contredite au fil des repas!

Comment passer un an à deux heures d’avion de Paris sans y aller? Je ne pouvais m’y résoudre. C’est beau la Scandinavie, mais Paris... Nous avons donc profité du congé de la Pentecôte pour aller faire un tour dans la ville lumière. Accompagné de Guillaume, l’un des frères d’Antoine, nous avons visité Paris pendant deux jours, puis nous avons passé deux jours à Disney avec mon amie Christine et sa fille Elsa.

À Paris, chacun a contribué à l’élaboration du programme. Marie voulait aller au Louvre pour voir la Vénus de Milo et la Joconde, Louis-Philippe voulait voir la tour Eiffel, Guillaume voulait voir une installation au Grand Palais, je voulais aller au jardin du Luxembourg et Antoine était d’accord! En fait, on aurait pu avoir un programme pour un mois, mais nous n’avions que deux jours!

Pas de jaloux, pratiquement au même âge,
les enfants ont pu profiter
de l'aire de jeux du jardin du Luxembourg.

Antoine et Marie en septembre 2006.



L'installation de Anish Kapoor que nous sommes allés voir avec Guillaume se trouve dans le hall du Grand Palais. On ne savait pas du tout ce qu'on allait voir. Quand on se retrouve de l'autre côté de la porte à tambour, on est dans une bulle rouge. On ne comprend pas bien dans quoi on est. On a l'impression d'être dans une montgolfière qu'on est en train de gonfler. Comme le ciel était partiellement nuageux, nous n'avons pas vu l'effet tout de suite, mais lorsque le soleil a percé, c'était magnifique. La structure métallique du dôme de Grand Palais faisait tout un jeu d'ombres sur cette bulle.
C'est une fois dans le grand hall qu'on a vraiment pris conscience des dimensions de l'oeuvre. De l'intérieur, on ne comprenait pas bien quelle forme ça avait et de quel matériel c'était fait. De l'extérieur, on a constaté que c'était trois énormes "aubergines" construites dans un tissu plutôt rigide du genre de celui utilisé pour faire les bulles de tennis. En examinant cela, une visiteuse a lancé: "Ce n'est pas un artiste, c'est un ingénieur!" Elle n'avait pas tort.
Ce qui a rendu la visite encore plus agréable, c'est qu'on avait un historien d'art pour discuter de l'oeuvre.




Vendredi soir, j’ai abandonné le groupe et je suis allée voir la pièce Le Prénom, au théâtre Édouard VII. En plus d’être l’un des succès de la saison théâtrale, cette pièce super drôle mettait en vedette... un chanteur aux cheveux frisés!








Marie était intriguée par les bouquinistes.

Dimanche, nous avons déménagé à Disneyland. Une fois là-bas, plus de soucis d’organisation. Christine et Elsa avaient tout pris en charge. Les réservations de restaurants, le programme pour pouvoir faire le plus de manèges et voir le plus de spectacles. Donc, même si le parc était archibondé en ce jour de congé, nous avons pu faire les incontournables. Les enfants étaient au paradis. Comment ne pas l’être quand on a leur âge et qu’on se retrouve dans un monde où les personnages de contes de fées existent vraiment et que le vrai Mickey surgit au détour d’une rue!!!

Elsa et Marie ont mis leur plus belle robe pour aller dîné à la table de Cendrillon!




Même les autos jouets prennent vie à Disney. Louis-Philippe n'en revient toujours pas!


Lors des spectacles de cascades, c'était au tour d'Antoine de profiter de la magie de Disney!





mercredi 1 juin 2011

Jour des grandes prières

Le 20 mai était jour férié au Danemark. C’était Store Bededag (le Jour des grandes prières). Comme les autres fêtes danoises, il y avait bien sûr un pain associé à cette fête!

Cette fête religieuse a été créé par le roi Christian V, en 1686. Il s’agissait de consolider en une seule journée plusieurs fêtes religieuses qui avaient lieu au printemps et qui étaient jugées comme mineures. En France, on aurait probablement conservé toutes ces fêtes et on ferait le pont entre chacune d’elles!!

De nos jours, les Danois ne prient plus beaucoup lors du Jour des grandes prières qui arrivent le quatrième vendredi après Pâques. La veille de ce congé, ils vont faire un pique-nique ou faire le tour des remparts. Comme il n’y a plus de fortifications, ils vont plutôt faire un tour au Kastellet (la citadelle de Copenhague). Le grand moment de la soirée... assister à la descente du drapeau...

De retour à la maison, la tradition veut qu’on déguste un hveder. Un petit pain blanc qui a un très très subtil goût de cardamone. À l’époque, on achetait ce pain le jeudi puisque les boulangers avaient congé eux aussi le vendredi.

Dans les jours précédant ce jour férié, il y avait des piles de sacs de hveder à l’épicerie. Lors d’une visite avec l’association francophone, nous avons demandé à notre guide danoise comment se mangent ces petits pains. Elle a expliqué qu’il faut les faire griller. Quand quelqu’un lui a demandé si on met quelque chose dessus, elle a répondu avec gourmandise « Du beurre! »
De notre côté, on a jugé qu’un bonne couche de beurre d’érable améliorait ce petit-déjeuner « de fête »!!!  

Sous le soleil

Ah! Copenhague est une ville facile à aimer quand il fait beau!

Mardi matin, en sortant pour aller reconduire Marie à l’école, il faisait déjà près de 20˚C. On avait vraiment l’impression d’être en été. Pas seulement en raison de la douceur du temps, mais aussi pour l’agréable odeur de matin d’été. En après-midi, le mercure devait approcher 25˚C. Pour la première fois en neuf mois, il faisait plus chaud dehors que dedans!! Quelle sensation agréable!! En plus, il n’y avait pas de vent! Le bonheur!

Si notre bonheur était si grand, c’est qu’il a fait un temps typiquement danois durant le séjour de ma mère. Parfois il fait soleil, parfois il pleut, parfois il y a de gros nuages, mais il ne pleut pas, parfois il fait soleil, mais il pleut, parfois il fait soleil, mais on gèle et toujours ce vent qui dépeigne.

Quand on est allé faire un tour à Tivoli en soirée, j’avais un coupe vent, deux chandails chauds et j’aurais bien mis mes mitaines! L’orchestre a d’ailleurs joué des airs de Noël!!

Même Louis-Philippe a compris la météo danoise. Quand il a vu mes nouveaux capris, il m’a dit : « Ah! des pantalons pour la mer! » L’après-midi que nous avons passé à la plage lui a permis de conclure que l’eau est bien trop « frette » pour qu’on envisage plonger dedans (à moins d’être Viking) et qu’il vaut mieux songer devant ou se contenter de faire un gros château.

Samedi, nous avions planifié d’aller à Dragør pour visiter ce joli village, mais la température incertaine nous a fait changé nos plans. Nous avons plutôt opté pour le château de Frederiksborg, à Hillerød (30 minutes de Copenhague). Nous ne l’avons pas regretté. L’endroit est magnifique et le château a été construit avant l’époque design IKEA. La décoration est donc somptueuse, des plafonds à caissons, des dorures, des peintures gigantesques... Il y a même des murs peints en couleur! On se sentait dans un pays de rois et de princesses.


Photo prise lundi soir à 22h03...

Si la chaleur n’est pas souvent au rendez-vous, la durée du jour continue de nous surprendre. Quand on va se coucher vers 23h, il y a encore des lueurs dans le ciel. Aujourd’hui (1er juin), le soleil s’est levé à 4h34 et se couche à 21h41. La lune est devenue une notion astronomique aussi abstraite qu’un trou noir! On a réalisé que nos enfants ne reverront pas la lune avant le mois d’août... 
Photo prise mardi à 21h45 après une soirée d'averses. Hé oui, une aussi belle journée s'est terminée sous la pluie... C'est le Danemark!