dimanche 27 février 2011

Voyage dans le Sud

Au départ, nous voulions un peu de chaleur et de soleil pour les vacances d’hiver. Nous pensions donc à la Toscane. Sauf que contrairement aux Québécois, les Danois ne partent pas dans le Sud en février, ils vont plutôt faire du ski en Suède ou en Norvège, les vols pour le sud de l’Europe sont donc rares et coûteux à cette période.  Finalement, on a opté pour le sud... de la Suède!!
Il fait évidemment moins chaud, mais dans le cadre d’une année en Scandinavie, on s’en serait voulu de ne pas avoir visité cette région si exotique pour nous et qui est à quelques minutes de Copenhague. En plus, au fil des siècles et des guerres, la Scanie est passé de la Suède au Danemark à plusieurs reprises. Lund a déjà été la capitale du Danemark d’ailleurs.
Nous n’avons pas rencontré beaucoup de touristes ayant fait le même choix que nous. À certains endroits, on était même plutôt surpris de nous voir débarquer! Ce qui nous a parfois valu un meilleur accueil qu’en plein mois de juillet.


Nous avons d’abord passé deux jours à Göteborg qui est à environ 300 km  de Copenhague. C’est le berceau de la Volvo. Au musée Volvo, ce ne sont pas les vieux modèles de voitures qui ont attiré l’attention des enfants, mais plutôt les gros camions.






De façon générale, Göteborg n’est pas vraiment une belle ville. Il y a certains coins qui sont jolis, mais le passé industrielle de la ville est toujours très présent. En plus le seul édifice en hauteur de la ville est une horreur architecturale. Les concepteurs ont sûrement fait trop de blocs Lego dans leur enfance. Cependant, une fois au 22e étage, on a une vue à 360˚ de toute la région.








En parcourant les routes de cette région, on a vite constaté que la Suède n’est pas très densément peuplé. Il y a beaucoup de champs et la pointe sud (Scanie) est très valloneuse. Cette présence de grand espace a réveillé chez la Québécoise que je suis, le goût d’aller marcher dans le bois. Bon, ayant été élevé en banlieue, l’immense parc d’un vieux manoir a tout à fait assouvi mon besoin de nature « sauvage ».



Nous avons eu notre détour scientifique puisque nous nous sommes rendus à la station télégraphique d’où a été envoyé le premier message vers l’Amérique. Ça paraît « hot » comme ça, mais il n’y a rien d’autres à voir qu’une antenne en triangle. Bon, c’est ma description, j’imagine qu’Antoine aurait une autre version! Quand Marie nous a demandé pourquoi on s’arrêtait dans ce champ, la réponse a été accueillie par un « Ah... »






La ville universitaire de Lund nous a tout à fait charmés, même si nous avions l’impression d’être centennaire. C’est que la ville compte  40 000 étudiants, la moyenne d’âge doit donc tourner autour de 20 ans. La cathédrale qui a près de 1000 ans rétablie la moyenne!

En plein coeur de la ville, il y a un musée en plein air regroupant des maisons et des fermes témoignant de 500 ans d’architecture suédoise. La ville a également de vieilles maisons qui sont aussi jolie que celles du musée. Au cours de notre voyage, nous avons pu constater que les fermes traditionnelles (composées de quatre bâtiments formant un carré) sont toujours très présentes.



À Trelleborg, nous avons pu élargir un peu le vocabulaire de Louis-Philippe en le faisant décrocher des bateaux Vikings, pour lui faire découvrir ... les maisons Vikings!! Les touristes viennent dans cette ville (l’été) pour la forteresse qui aurait été construite au 10e siècle, par l’un des premiers rois danois, Harald à la Dent bleue (ça ne s’invente pas).

À Ales Stenar, nous avons admiré un aménagement de menhirs en forme de bateau. C’est un genre de Stone Edge Viking situé au sommet d’une falaise, au bord de la mer. Nous n’avons pas eu le temps de lire toutes les pancartes. Disons que le vent et le froid ont eu raison de notre soif de savoir, surtout que personne ne sait vraiment à quoi servait ce lieu.

L’endroit était fabuleux. Nous étions seuls, au bord de la mer Baltique, au milieu d’un champ valloneux, entouré par ces immenses pierres posées là il y a des centaines d’années. Disons que les parents capotaient plus que les enfants. En montant le sentier d’accès, Marie traînait un peu de la patte et ce n’est qu’en lui disant que le site était composé de menhirs comme ceux d’Obélix qu’elle a continué à avancer. Heureusement qu’il y a les BD!



Nous nous sommes rendus jusqu’à Karlskrona. Comme cette ville est située de l’autre côté de la Suède et qu’il n’y a pas d’autoroute, ça nous a obligé à faire pas mal de route. On a un peu regretté, mais nous avions lu que le port est classé au Patrimoine mondiale de l’UNESCO. C’est vrai que c’est beau, mais dans le guide Michelin on dirait « ne vaut pas un aller-retour de quatre heures »! Le port a été aménagé parce que la Suède voulait avoir un port plus au sud puisque celui de Stockholm est bloqué par les glaces durant l’hiver.









Nous avons fini notre voyage en visitant un autre fleuron de l’industrie suédoise, le IKEA! C’est même là que nous avons souper et c’est probablement l’un des meilleurs repas que nous ayons eu!

jeudi 17 février 2011

Vinterferie

Alors que vous n'êtes pas encore en relâche, nous voici rendu aux vacances d'hiver. Et oui, il y aura aussi les vacances de printemps à Pâques. Marie est donc en congé cette semaine et la semaine prochaine. C'est pour cette raison que je n'ai pas pu actualiser le blog. Je suis à temps plein à répéter: "Louis-Philippe arrête de faire crier ta soeur. Marie laisse ton frère jouer tranquille!" Les parents voient certainement de quoi je parle!
Ce matin, le niveau de fébrilité a atteint son comble puisque nous partons pour le sud de la Suède en fin de journée. Nous avons donc une auto qui nous attend en bas de l'immeuble. Louis-Philippe est donc très énervé à l'idée de faire un tour d'auto. La Suède, l'hôtel, le bain et la piscine de l'hôtel, pour le moment il s'en fou, ce qu'il veut c'est faire un tour d'auto!
Nous partons donc pour Göteborg, Lund et Karlskrona. Nous n'allons pas jusqu'à Stockholm puisque c'est à plus de six heures de voiture. En plus, comme les journées sont plus courtes là-bas en ce moment, nous allons attendre au mois de juin, pour aller profiter de journées encore plus longues!
Je vous laisse, j'ai des valises à finir et une maison à remettre à peu près en ordre!!!

samedi 12 février 2011

Une tourtière pas de croûte

Comme il n’y a pas beaucoup de plats déjà préparés à l’épicerie, il n’est pas toujours facile de savoir ce que mangent les Danois. Cependant, j’étais intriguée par un met ressemblant à une tourtière du Lac St-Jean sans croûte.

En fait le biksemad est un plat fait avec des restants. Dans Wikipedia, on dit qu’il s’agit d’un met traditionnel danois particulièrement apprécié des marins de la marine marchande lors de leurs gardes de nuit.
Les recettes que j’ai trouvé dans Internet indique simplement restant de viande coupé en cubes  et pommes de terre déjà cuites. Il suffit de faire revenir la viande et les patates en cubes avec de l’oignon. Ensuite, on casse un œuf là-dessus... C’est donc un œuf miroir sur de la tourtière pas de croûte!!! Disons que j’ai laissé tomber l’œuf!
Est-ce que c’était bon? Oui, mais ça ne goûte pas la tourtière de mon père!

vendredi 11 février 2011

Payer son 180%

Que des banlieusards comme nous aient choisi de ne pas avoir de voiture à Copenhague peut sembler étrange, mais quelques chiffres et quelques informations vous éclaireront sur notre décision.

180% : C’est le pourcentage de taxes exigées lors de l’achat d’un véhicule. Vous avez bien lu 180%, je ne me suis pas trompée. Les taxes représentent donc près du double de la valeur du véhicule.
 Acheter une voiture à l’étranger n’est pas une solution. Dès son arrivée ici, un automobiliste étranger doit se munir d’une plaque d’immatriculation danoise et payer un montant correspondant à 180% du prix de son véhicule... 
Ça convainc de se trouver un deux roues et une passe d’autobus!

146 675 DKK : Le prix d’une Yaris (5 portes). Cela correspond à 26 738$. Le site de Toyota Canada annonce le modèle de base à 14 000$!!!

11,57 DKK : C’est le prix de l’essence à Copenhague, ce qui correspond à 2,25$/litre. Antoine travaille à 30 km d’ici, je vous laisse faire le calcul de ce que ça coûterait par semaine!

Le stationnement : Il faut trouver une place payante dans la rue.
Dans les rues commerçantes ou au centre d’achat, lorsqu’il y a des places de stationnement gratuites pour trois heures, par exemple, il faut indiquer l’heure d’arrivée à l’aide d’un petit cadran apposé dans la fenêtre. Si on ne le fait pas : contravention. Comme je croyais qu’il s’agissait du collant rappelant la date du prochain changement d’huile, c’est certain que j’aurais eu au moins un billet d’infraction!!!

En tenant compte de toutes ces contraintes nous ne sommes plus surpris de voir autant de vélos, mais plutôt estomaqués par le nombre de voitures! Le parc automobile n’est pas particulièrement vieillissant. Les gens ne roulent pas en Lada, loin de là. Les voitures sont petites, mais c’est la même chose dans le reste de l’Europe...

Voici le genre de véhicules qui auraient été dans nos moyens:
une très vieille remplie de cochonneries ou une très petite!

mardi 8 février 2011

Coup de vent

Hier soir, nous nous sommes endormis au bruit des vagues. Nous ne sommes pas déménagés en bordure de l’Øresund. Les vagues étaient en fait des bourrasques de vent.
La tempête de vent (la pire en six ans) a commencé en soirée et s’est poursuivie toute la nuit. Ce matin, les vents se sont calmés, mais soufflaient quand même à 50km/h. Il faut dire que le fait d’avoir des vents de 30km/h est anondin à Copenhague.
Ce matin, les journaux font état des dégâts. En plus des pannes de train dues aux chutes de branches sur les fils, des dégâts causés par des trampolines volantes, des dizaines d’arbres déracinés, des échaffaudages qui se sont écroulés, plusieurs voitures ont été abimées.
Durant la soirée de lundi, les ponts qui permettent de quitter la province où se trouve Copenhague ont été fermés. Quant aux passagers du traversier pour Oslo... je ne suis pas certaine que la traversée de 16 heures a été vraiment agréable.

Dans notre cour, à part les jouets de sable qui se sont retrouvés à l’autre bout de la cour, il ne semble pas y avoir eu de dégâts.
Enfin, je ne sais pas s’il faut l’attribuer à la tempête, mais demain notre réfrigérateur va prendre le bord! Oh, ce n’est pas à cause du vent, mais plutôt parce qu’il fait 10˚C sur la tablette du haut!!!!

Fly flag days

Cette fin de semaine, notre famille royale d’adoption fêtait deux fois plutôt qu’une. En effet, le 5 février,  c’était l’anniversaire de Mary, l’épouse du prince héritier, et le 6 celui de Marie, la femme du prince Joachim.
Marie et le prince Joachim. Le jour de leur mariage devait certainement être un Flag fly day!
Pour souligner le mariage du prince Frederik et de Mary, Carlsberg avait brassé une bière spéciale. C'est peut-être mieux que des drapeaux!!

Pour l’occasion, c’est tout le Danemark qui célèbre puisqu’il s’agit de « Flag fly days ». C’est-à-dire qu’on sort les drapeaux. Tous les autobus sont parés de deux drapeaux à l’avant du toit. Les magasins plantent un drapeau à côté de la porte.

Il ne faudrait pas croire que seules les princesses ont droit à ce témoignage d’amour. Il y a bien sûr tout un calendrier de Flag fly day, mais même les simples citoyens ont droit à un drapeau le jour de leur fête. Au travail d’Antoine, il y a un drapeau accroché à un mat d’un peu moins de 2m qui se promène d’un bureau à l’autre selon les anniversaires.

Cependant, ces dernières semaines, ce ne sont pas les anniversaires des princesses qui ont retenu l’attention des tabloïds. C’est plutôt l’arrivée de deux nouveaux membres dans la famille qui a captivé les journalistes et les photographes. Au début du mois de janvier, la princesse Mary a donné naissance à un couple de jumeaux (un garçon et une fille). Comme l’hôpital universitaire est prêt de chez nous, même le journal du quartier a publié une photo du couple héritier partant de l’hôpital avec leurs nouveau-nés.

Je n'ai évidement pu résister à l'achat d'un magazine avec tout plein de photos des bébés!

Quant à la teneur des articles, ils n’avaient rien à envier à ce qui a dû s’écrire au sujet de nos jumeaux royaux, Eddy et Nelson (les enfants de Céline Dion). En plus, d’avoir droit aux photos de tout ceux qui sont venus visité la famille royale à l’hôpital et de noter tout ceux qui ne sont pas venus, les journaux ont tenté de chercher les ressemblances entre les bébés et leurs aînés, Christian et Isabella. Il y a aussi eu un article citant une experte en éducation de jumeaux qui mettait les parents en garde contre le surplus d’attention dont allait bénéficier les jumeaux par rapport à leur frère et à leur sœur. A-t-elle oublié que Christian deviendra roi un jour? Difficile de croire qu’il puisse manquer d’attention!

D’autres articles se questionnaient à savoir s’il était préférable que les enfants aient des noms traditionnels ou plus modernes. Il faut dire qu’ici la tradition en matière de prénoms et de noms de famille est très forte. Les hommes s’appellent tous Peter, Jorgen, Poul ou Ole. Du côté des femmes, les Else, Birgitte, Lise, Lisbeth sont très nombreuses. Quant aux noms de famille, ils ne sont pas très diversifiés non plus : Andersen, Petersen, Jacobsen, Nielsen. Depuis 500 ans, les rois s’appellent Christian et Frederik en alternance. La reine Margrethe vient briser la chaîne, mais elle s’est assurée de la rétablir en prénommant le prince héritier Frederik qui a lui-même choisi d’appeler son fils aîné Christian... Il y a donc des domaines où les Danois ne font pas preuve de beaucoup d’imagination!


dimanche 6 février 2011

Chronique bière bis

Qui l’eut crû? Par la force des choses, me voilà contrainte d’écrire une deuxième chronique bière!

Samedi, nous sommes allés visiter le musée Carlsberg. Nous n’avions pas beaucoup d’attente, mais finalement la visite nous a ravi et pas seulement à cause des deux bières gratuites!
Le slogan de Carlsberg est "Probably the best beer in the world". Pourrait-on imaginer une entreprise américaine choisir un slogan aussi nuancé??

Alors qu’Antoine s’est surtout intéressé aux principes de fabrication, je me suis passionnée pour l’aspect historique de cette entreprise fondée par J.C. Jacobsen au milieu du 19e siècle. Il a nommé la brasserie selon le prénom de son fils Carl et l’endroit où il a installé l’usine, soit les « hauteurs » de Valby qui était à l’époque à l’extérieur de la ville.

Depuis notre arrivée, nous constatons que les Danois sont de grands buveurs de bière. Cela ne date pas d’hier. Depuis l’an 1000, la bière fait partie du régime alimentaire des Scandinaves. En 1620, le roi de l’époque (un Christian ou un Frederik) a décidé de taxer la bière. C’était une décision lucrative puisqu’en raison d’une alimentation très salée, chaque individu buvait entre 10 et 30 litres de bière... par jour!!! On se demande toujours comment cela est humainement possible!

Il y avait également un aspect scientifique intéressant puisque M. Jacobsen a encouragé les nouvelles techniques, la recherche et l’innovation. Son équipe de scientifiques a même partagé ses recherches sur les levures avec Pasteur. C'est dans les laboratoires de Carlsberg qu'a été développée l'échelle ph.

Les Jacobsen sont également des mécènes importants pour la ville puisqu’ils ont beaucoup contribué à rendre l’art accessible au public. Un magnifique musée d’art porte d’ailleurs le nom de leur entreprise. Ce sont également eux qui ont commandé la Petite Sirène.


Lors de la visite nous avons pu voir la plus importante collection de bouteilles de bière (pleines) au monde. Lors du dernier décompte, le 16 janvier, elle comptait 19 684 bouteilles. Il y a des bières de partout dans le monde. Nous n’avons pas trouvé de Molson Ex, mais nous avons vu des Miller, Coors et Budweiser. En plus des bières de Noël et de Pâques (vous pouvez maintenant vous attendre à une troisième chronique bière), nous avons vu des bouteilles de toutes les couleurs et de tous les formats. Parfois, l’innovation va jusqu’à embouteiller de la bière dans un contenant en plastique (genre 2 litres de Pepsi), un carton de lait ou des bouteilles de métal!

Il y a plein de bières avec des étiquettes spéciales. Celle de gauche souligne la première liaison de SAS vers les États-Unis en passant par le cercle polaire, en 1954.

Quant aux bières gratuites... Antoine en a profité pour chercher SA sorte. Il semble que ce soit la Tuborg classique (Tuborg fait partie de Carlsberg depuis les années 1970). Il est vrai que la Carlsberg spéciale a une amertume très prononcée et que la Grøn Tuborg (une pilsner) ne goûte pas grand chose.


C’est donc autour d’une table de babyfoot que notre après-midi s’est terminé. Ce qui a donné la phrase très improbable, « Je ne peux pas te parler, je suis dans un bar avec les enfants, en train de jouer au babyfoot !» Il faut préciser que c’est probablement le bar qui a le « last-call » le plus tôt, soit à 17h!

vendredi 4 février 2011

Problèmes de transport

Cet automne, nous nous sommes réjouis de ne pas être en France et d’éviter les grèves. Il semble que celles-ci nous aient rattrapées !
Jeudi matin, les chauffeurs d’autobus de tout le pays ont déclenché une grève illégale d’une journée. Ils dénonçaient le fait d’avoir à payer une formation obligatoire. Au fil de la journée, les employés de l’aéroport et les postiers ont aussi débrayé. Dans leurs cas, ils manifestaient contre des modifications que le gouvernement veut apporter au régime de retraite. La preuve que ça ressemble à la France ici ! En tout, 2800 employés ont fait la grève ce qui a touché 35 entreprises, surtout dans le secteur public.
Rien dans les médias ne nous avait avertis de cet arrêt de travail. C’est le patron d’Antoine qui l’a prévenu et lui a offert un « lift » pour se rendre au bureau. Mercredi, j’avais demandé à un chauffeur qui m’a répondu en danois… le seul mot que j’avais compris était « måske » (mosqué) qui signifie peut-être. Je n’étais pas très avancée !!
Jeudi, nous avons donc donné congé d’école à Marie. Elle nous a proposé plusieurs alternatives, mais nous avons préféré qu’elle reste à la maison. Je craignais qu’au milieu de la journée les conducteurs de train décident eux aussi de faire la grève. Marie aurait été coincée à l’autre bout de la ville.
Finalement, elle et Louis-Philippe ont profité de cette journée pour dormir un peu plus tard et  jouer dans la cour.



Cette semaine, nous avons vraiment eu des problèmes dans nos déplacements puisque lundi la poussette de Louis-Philippe s’est cassée alors que je traversais la rue.

Comme vous vous en doutez en voyant la photo, j’ai dû revenir à la maison pour ressortir la vieille. Dans cette poussette, le jeu préféré de Louis-Philippe est de se laisser traîner les pieds par terre ou de bloquer les roues avec ses pieds !!
J’ai rapporté la poussette brisée au magasin puisque je l’ai acheté à la fin-novembre. Tout ce que la vendeuse à l’air accusateur trouvait à me dire (en anglais) c’était « Je n’ai jamais vu ça ». « Moi non, plus », lui ai-je répondu ! Comme elle ne parlait que danois, elle m’a dit que la gérante (qui parle anglais) allait me téléphoner jeudi. Évidemment, je n’ai toujours pas eu de nouvelles ! Ah ! le service à la clientèle !!

Heureusement Mon Char va bien, lui. Antoine a d’ailleurs amené les enfants voir la Petite Sirène dimanche dernier en vélo. Ils étaient bien contents. Ça fait étrange de faire de la bicyclette en janvier et février !

Je ne vous en avais pas parler parce que je savais que sans preuve je n'aurais aucune crédibilité, mais il y a un arbuste en fleurs dans la cour! Même Antoine ne me croyait pas avant que je lui montre! Moi-même, j'y suis retournée plusieurs fois pour être certaine que j'avais bien vu... Ah! la confiance en soi, ce n'est pas donnée à tout le monde!


mardi 1 février 2011

Un mois aux musées


Depuis notre arrivée ici, on se disait qu’en janvier, ce serait l’occasion de visiter des musées. C’est ce que nous avons fait. Il y a eu cinq fins de semaine en janvier, nous avons visité six musées!

Nous avons commencé dès le 2 janvier par le National Museet avec mon frère et mes parents. Cet ancien palais princier abrite les collections royales depuis 1848. On y trouve également une exposition sur l’histoire du Danemark et un musée des enfants. L’engouement des enfants pour cette partie du musée a bien prouvé qu’ils n’en étaient pas à leur première visite!


Par la suite, nous avons découvert qu’en achetant un billet d’entrée pour l’un des musée situés dans le secteur Slotsholmen, on pouvait entrer gratuitement  dans les autres. Ce secteur de la ville est délimité par le canal Holmen. On y retrouve notamment le Parlement, la Bourse et ...plusieurs musées!

Nous avons particulièrement aimé les ruines souterraines de la forteresse de l’évêque Absalon. Elles sont situées sous le Parlement. L’atmosphère y est très étrange. Il fait très sombre et très humide. C’est fascinant!


La semaine suivante, nous sommes retournés à Christiansborgslot pour visiter les appartements de réception de la Reine. Oui, la Reine reçoit les dignitaires dans une aile du Parlement et non, à Amalienborg, son palais. C’est d’ailleurs là que la Reine a célébré son 70e anniversaire en mai dernier. Ce doit être un symbole de la monarchie constitutionnelle.




Évidemment en entrant dans ces salles où l’ameublement et la décoration n’ont rien à voir avec le catalogue IKEA (ça nous change un peu!), Marie et moi avions une légère tendance à nous prendre pour des princesses. C’est d’autant plus facile pour Marie que les épouses des princes s’appellent : Mary et Marie. Les responsables des visites ont prévu que les visiteurs allaient se prendre pour des membres de la famille royale, alors pour nous rappeler notre condition de roturier, il faut enfiler des chaussons en papier bleu par-dessus nos bottes. Il faut l’imagination de Marie pour continuer de faire des révérences sur l’avant-dernière marche du grand escalier!

En sortant de notre visite, nous nous sommes retrouvés dans un décor londonien. La brume était très épaisse. Tout était fantomatique.


Slotsholmen comprend l’un des bâtiments les plus récents de Copenhague, le Diamant noir- Bibliothèque Royale. La partie moderne, le Diamant noir, a été inaugurée en 1999. Les salles de lectures de la vieille partie sont telles qu’on l’imagine dans une vieille université, longues tables, lampes de lecture à abat-jour vert, boiseries... L’extension est très aérée, la lumière naturelle y abonde.

La vue est magnifique puisque les grandes fenêtres de l’atrium donne sur le grand canal et font face au quartier de Christianshavn.

Avec Louis-Philippe, j’ai été au musée juif danois. La partie la plus intéressante était celle concernant la Deuxième Guerre mondiale. Même si le pays était occupé par les Nazis, les Danois ont réussi à ce que les Juifs n’aient jamais à porter l’étoile jaune. Quand une rafle est devenue imminente, les Danois ont réussi à les faire passer en Suède (neutre). En 1943, 7000 personnes ont traversé l’Øresund. Moins de 450 Juifs se sont retrouvés dans un camp de travail et aucun n’a été envoyé dans un camp de concentration. À la fin de la guerre, quand ils sont rentrés à Copenhague, les Juifs ont retrouvé leur appartement dans l’état où ils l’avaient laissé.

Nous avons terminé le mois de janvier au musée du théâtre. On n’a pas compris grand chose puisque toutes les explications étaient en danois... Les enfants, eux, se sont bien amusés puisqu’ils pouvaient monter sur la scène de cet ancien théâtre royal. De déclamation de poésie en salut à une foule imaginaire en délire, Marie et Louis-Philippe ne voulaient plus partir.