Le ciel était magnifique. Ça aurait été une photo splendide, mais pour une rare fois, nous n’étions pas en retard pour l’école... Durant le trajet en autobus, à chaque intersection avec une grande avenue, on voyait changer les couleurs de l’horizon. Le bleu pâle montait dans le ciel et laissait la place à de plus en plus de jaune et d’orangé.
C’est donc au moment où les lampadaires s’éteignaient que nous sommes arrivés à l’école. Pour la première fois en deux mois, nous entrions dans la cour, sans avoir le sentiment d’y arriver au milieu de la nuit.
Même si le trajet est un peu plus long, j’ai choisi de rentrer en prenant le 15 afin de pouvoir admirer le lever du soleil sur la ville. Je n’ai pas été déçue. Le soleil qui se lève au milieu du canal, entre les bateaux, à Nyhavn, juste pour cet instant le détour en valait la peine.
Aujourd’hui, c’est la première fois depuis deux mois que la lumière du soleil n’est pas celle d’un soleil couchant, même à midi. La lumière qui entrait ce matin dans la maison n’était pas dorée comme celle d’une fin d’après-midi. On retrouve donc l’espoir de s’asseoir sur le balcon!!!
Les rayons du soleil nous font presqu’oublier le froid qui sévit aujourd’hui. Il faisait environ -10˚C ce matin. C’est un changement avec les dernières semaines puisque depuis le début de l’année, le mercure se tenait plutôt autour du 0˚C. (Notez que je ne dis pas cela pour narguer ceux qui ont dû survivre à la vague de froid. J’étais tellement avec vous, que j’étais sur le point de respecter la demande d’Hydro-Québec de limiter la consommation d’électricité. C’était jusqu’à ce que je réalise que le fait de ne pas faire de lavage à Copenhague ne donnerait pas plus de courant à Montréal! En plus, ça ferait un peu loin à Thierry Vandal pour venir me gronder!!)
Même si le calendrier nous indique que nous sommes toujours au mois de janvier, nous avons l’impression d’être au mois de mars. Tout le laisse croire. La douceur du temps, l’odeur de terre humide, les fréquents épisodes de brume, l’absence de neige, , les tulipes qui sont en vente partout depuis la mi-décembre... Le détail le plus important, les bruits de vie. Quand on ouvre la fenêtre pour aérer (et le temps s’y prête), on entend les enfants dans la cour, des bruits de scie, le chant des petits et des gros oiseaux.
Évidemment, avec le « printemps » reviennent les chicanes de filles au sujet de la corde à danser!!! Quant aux garçons, ils n’ont jamais abandonné leur ballon rond!!
Coucher de soleil sur le lac (au bout de la rue), le 21 janvier, à 16h. |
Cette chronique peut sembler un peu trop enthousiaste ou euphorique, mais rappelez-vous que nous avons commencé à porter des manteaux dès notre arrivée à la mi-août et que j’ai passé le début de l’été enfermé dans la maison à faire des boîtes en vue de notre départ ici.
Le soleil se lève à 8h11 et se couche à 16h34.