lundi 30 mai 2011

Stockholm

Ne vous inquiètez pas, je n'ai pas décidé d'arrêter le blog, nous sommes seulement très occupés. Et nous le serons jusqu'au bout puisque nous venons d'acheter des billets d'avion pour Stockholm!!! Nous serons dans la capitale de la Suède pour la fête du Canada. On pourra profiter des longues journées.

On a longtemps hésité avant d'aller à Stockholm, mais il y a quelques jours Antoine a appris qu'il touchait un héritage de sa grand-mère Sirois décédée en novembre, ça l'a convaincu de faire ce voyage. En plus comme sa grand-mère était une grande voyageuse, elle est certainement contente de savoir qu'elle nous permet de découvrir une autre ville de Scandinavie.

Déjà en novembre 2008, grand-maman Jeanne trouvait que nos enfants étaient de grands voyageurs.
En 2010-2011, ils auront visité 8 pays!!

mardi 17 mai 2011

Les toits de Copenhague

Depuis notre arrivée à Copenhague, nous avons toujours observé notre ville d’adoption depuis le plancher des vaches. Durant le séjour du père d’Antoine et de sa conjointe, nous avons finalement trouvé comment admirer les toits de Copenhague.

Il y a d’abord le parc de Frederiksberg. La vue est bien, mais comme ce secteur est un peu à l’écart de la ville, ce n’est pas aussi saisissant que du haut de Marmorkirken (l’église de marbre). Cette église au dôme magnifique, l’un des plus imposants de Scandinavie, est situé à deux pas du palais royal. Sa construction a débuté en 1749 et s’est terminée en 1894, après un arrêt de 100 ans.

L'escalier construit dans l'un des piliers de marbre.
Pour profiter de la vue, il faut cependant accéder au sommet du dôme. Pas aussi facile à dire qu’à faire quand on connait le vertige qui m’afflige dans les escaliers. Je n’ai jamais rien trouvé de pratique aux jolis escaliers des triplex de Montréal. Je me suis déjà retrouvé à en descendre sur les fesses ou agrippée à la rampe comme un enfant de deux ans!  Avant, de commencer l’ascension, j’ai pris la précaution de laisser passer tous les autres touristes. Ça s’est compliqué quand on s’est retrouvé dans un escalier en colimaçon à peine assez large pour une personne. Ouf! Le sentiment d’étouffement est presque instantané.

Le dôme intérieur est sous nos pieds.

Ensuite quand on arrive sur le pourtour inférieur du dôme, c’est plus vaste, mais absolument étourdissant. On se trouve entre les coupoles extérieures et intérieures dans une forêt de poutres de bois. Et l’escalier? Il est suspendu au milieu de tout cela puisqu’il faut aller de la base de la coupole extérieure vers son centre où le grand air nous attend!!!





À l’extérieur, si on s’abstient de regarder la coupole de cuivre qui est à nos pieds et de s’imaginer glissant sur ce toboggan architectural, ça va. La vue est splendide! Par cet après-midi ensoleillée, on pouvait voir le pont de l’Øresund, les clochers de Copenhagues, la mer, l’opéra... En plus, comme on connaît bien la ville, on sait ce qu’on voit!

Avis aux prochains visiteurs, je ne remonte pas là! Je vous attend en bas!




La tour de l'hôtel de ville.


Rosenborg slot

À l'arrière le palais royal et l'opéra.

Le secteur du Kastelet.


samedi 14 mai 2011

1er mai

Dans mon esprit, le 1er mai en Europe était synonyme de grandes manifestations et de brin de muguet. J'avais à moitié raison.

Effectivement, il y a eu un immense rassemblement au Fælled Parken qui est près de chez nous. Mais pour le muguet, le seul qu’on a vu est arrivé de France par courriel! Sinon, au parc à part des gens qui se promènent avec leur caisse de bières qu’ils vont ensuite éliminer sur les troncs d’arbres avant de revenir s’évacher sur le gazon, on a eu droit à un discours du parti de gauche, à des drapeaux soviétiques et à des vendeurs de hot-dogs et de ballons Spider-Man... On dirait que les communistes cèdent parfois au charme de l’Oncle Sam!!

Ce qui m’a le plus amusé, c’était de voir Antoine, qui s’imagine faire un MBA pendant ses trajets en autobus, dans un rassemblement pour les droits des travailleurs!!

Ce qui nous a le plus étonnné? Ceci. Qu'est-ce que c'est? Ce n'est pas une sculpture contemporaine en pvc, mais un pissoir! Ou si vous préférez un urinoir portatif...









Et qu'est-ce que ces Vikings qui célèbrent en buvant une caisse de Gron Tuborg et en se vidant la vessie en plein air mangent quand ils ont un petit creux?? Des pois!! Il y avait des vendeurs de pois partout. Ça se vend dans un petit sac en papier. Même si ça paraît très santé, il y a quand même quelque chose de rustre dans la façon de les manger. Les gens ne mangent que les pois à l'intérieur et jettent les cosses par terre. Il y en a eu à la grandeur du quartier pendant une semaine! 

mercredi 4 mai 2011

Surprises

Si les Québécois (et les candidats du NPD) sont surpris du résultat des élections de lundi, imaginez notre surprise.

Même si j’écoute la Première chaîne de Radio-Canada tous les matins (après-midi), j’ai l’impression d’en avoir manqué un bout!

Une chose est certaine, quand je reprendrai le travail, j’aurai pas mal de nouveaux noms à apprendre!

Si la distance ne nous permet pas de saisir toutes les subtilités d’une campagne électorale, le décalage nous permet de voir les discours des chefs sans avoir besoin de se coucher tard!!

Autre surprise cet après-midi. La madame du débat des chefs a maintenant une chronique dans le Journal de Montréal???

mardi 3 mai 2011

Amsterdam

Quand nous sommes entrés sur la Grand Place de Bruxelles lors de notre voyage de noces en 2001, je me suis dit qu’Amsterdam devait ressembler à ça... Pas tout à fait.

Ce n’est pas que la ville n’est pas belle, mais c’est moins grandiose et je m’attendais à être davantage dépaysée. Peut-être que c’est le fait d’arriver de Copenhague qui atténue le choc culturel. Il y a notamment certaines similitudes architecturales.

Les maisons qui bordent les canaux servaient d'entrepôts. Les poutres qui sortent de la façade permettaient de hisser les marchandises. Ce système sert toujours pour les déménagements.

 

Le stationnement à vélo de la gare centrale a trois étages!!


Quant aux vélos, s’il y en a beaucoup dans les deux villes, l’attitude des cyclistes est différente. Les Danois respectent scrupuleusement le code de la route. Les cyclistes ont priorité sur les voitures, mais les piétons ont priorité sur les vélos ce qui fait que les cyclistes descendent de leur vélo lorsqu’ils sont dans une zone piétonne ou sur un trottoir. Les pistes cyclables sont à sens unique. De plus en plus de gens portent un casque. À Amsterdam, on pourrait résumer en disant « none of the above »! Les cyclistes passent partout, arrivent de n’importe quel côté et personne n’a de casque mais plusieurs ont des passagers sur leur porte-bagages.



 À Copenhague, on ne s’est jamais fait sonner par les cyclistes. À Amsterdam, ça nous arrivait constamment. C’est  que les trottoirs sont parfois tellement étroits ou embarrassés par des vélos ou des terrasses de restaurant que nous devions mettre un pied dans la zone cyclable...DRING, DRING!  

Il y a une chose qui nous a vraiment surpris à Amsterdam c’est le nombre d’embarcations. En ce lundi de Pâques, on aurait cru que les gens avaient tous sorti leur petit bateau. Dans certains cas, on n’était pas toujours certain que ces marins du dimanche arriveraient à rentrer à bon bord! Surtout lorsque les pédalos se retrouvaient dans la ligne des bateaux-mouches  touristiques.

À part le stress lié à la façon de conduire des cyclistes, il émane d’Amsterdam une atmosphère relaxe. Comment se stresser quand on marche le long d’un canal où passe un bateau avec à son bord des gens qui festoient au son de « Summer Wind » de Frank Sinatra, un verre de champagne à la main. Dans la lumière ambrée, le vent souffle les semences des grands arbres qui bordent les canaux. C’est certain que quelqu’un qui est allergique au pollen trouve ça moins bucolique!!


Vincent et Marie
Pour Marie, Amsterdam était synonyme de Musée Van Gogh. Depuis que nous étions installés à Leiden, elle nous demandait quand on allait visiter ce musée. Elle tenait à y aller parce que l’année dernière, son professeur d’arts plastiques leur avait présenté des autoportraits, dont l’un de Vincent Van Gogh.

Lorsqu’on est arrivé au musée, la file d’attente allait jusqu’au coin de rue suivant. Nous n’avons pas attendu longtemps puisqu’une employée nous a fait passer devant parce que nous avions des enfants!!! Donc un truc, si vous voulez éviter la queue, louez-vous des enfants!

Une fois à l’intérieur, la visite des salles d’exposition se fait à la file indienne. Un peu pénible. Mais Marie refusait de quitter la file. Elle voulait voir TOUTES les toiles! Louis-Philippe montrait un peu moins d’intérêts pour le peintre, mais en regardant le livre que nous avons acheté, il dit : « Ça, l’ai vu. Ça, l’ai vu. Ça, l’ai vu. Ça... l’ai pas vu. »

Mardi, nous avons passé la journée avec le père d’Antoine et sa conjointe. Nous étions bien contents de les retrouver. Nous les attendons maintenant à Copenhague jeudi, pour un séjour de quelques jours.

Quand nous sommes arrivés à Copenhague nous avons trouvé une ville transformée. La végétation avait explosé. On fait un saut chaque fois qu’on entre dans la chambre des enfants et qu’on se retrouve face au mur vert que forme le grand marronnier dans la cour. Avant de partir pour les vacances, on voyait encore l’immeuble d’en arrière à travers les branches!

Avant de partir, je tentais de photographier le nid que les pies étaient en train de faire dans le marronnier, maintenant on ne le voit plus du tout!


dimanche 1 mai 2011

N'oubliez pas de voter

Tout le monde avait quelque chose à
transporter,même Louis-Philippe puisque
son toutou n'entrait dans aucune valise!
Avant de partir à l'aéroport, même si on était chargé comme des mulets, surtout Antoine, on a pris le temps de déposer nos bulletins de vote dans l'urne...ou plutôt la boîte à lettres.
Même à Copenhague, on trouvait essentiel de voter. On ne la pas fait par partisanerie, mais tout simplement parce qu'il s'agit de notre droit démocratique. Au moment où les habitants du Moyen-Orient descendent dans la rue, au risque de leur vie, pour réclamer ce droit, il nous était insensé de s'abstenir de voter sous prétexte qu'il fallait remplir un petit questionnaire pour recevoir notre bulletin de vote.
Bonne soirée électorale! De notre côté, on se réveillera peut-être assez tôt demain pour voir le discours du nouveau premier ministre en direct!




Antoine avait l'air de Benjamin la tortue avec le banc d'auto de
Louis-Philippe sur le dos!




Soleil et vent doux pour Pâques

En sortant de l’aéroport d’Amsterdam, nous avons été surpris par la douceur du temps (20˚C à 22h) et l’agréable odeur que transportait la brise en bordure des pistes du quatrième aéroport d’Europe. Le beau temps et la douce odeur du vent nous ont suivi tout au long de notre voyage.

Autre surprise à l’aéroport, le char! Cette fois, c’est Antoine qui était tout content quand l’employé de la compagnie de location a avancé l’auto...une BMW. Il a fait une autre tête quand il s’est rendu compte qu’un trois-quarts de plein au super coûtait 70 euros!! Heureusement, notre voyage au complet n’a pris qu’un plein d’essence.

Après une nuit au Pays-Bas, nous avons roulé vers Bruges en Belgique. Ah! le coup de foudre! En plus de la beauté de cette petite ville, l’atmosphère était particulière. Même si la ville était assaillie par les touristes, on ne s’est jamais senti dans une trappe à touristes. Malgré tout ces visiteurs, on sentait l’atmosphère romantique qui se dégage de cette ville comptant de nombreux canaux. On y trouve d’ailleurs le lac d’Amour! En plus quand le vent charrie l’odeur des lilas en fleurs, que le soleil nous dore la peau... Que demander de plus!! Du chocolat belge? On n’a pas vu une boulangerie, mais des chocolateries, à tous les coins de rue. À la veille de Pâques, leurs vitrines débordaient de cocos et de lapins en chocolat.







Le lac d'Amour
Les vitrines n'étaient pas seulement belles, le chocolat est très bon!

Bruges est très connu pour sa dentelle.


Dès notre entrée en Belgique, on a senti qu’on était dans un environnement qui nous était familier. Je ne fais pas référence au bordel constitutionnel que vit le pays depuis un an, mais plutôt au fait que le paysage, les menus, les saveurs ressemblent à la France. En plus, on pouvait parfois se faire servir en français même si Bruges est en région flamande et que la langue est le néerlandais. Donc pour la première fois en huit mois, on débarquait dans un pays où on n’était pas complètement perdu. Ça aide à se mettre dans l’ambiance relaxante de la ville!

Le seul choc qu’on a eu, c’était de comprendre les conversations des passants et des gens attablés à côté de nous. À part à l’école de Marie, on tombe rarement sur des conversations en français à Copenhague. On ne porte même pas attention aux conversations des gens qui nous entourent puisqu’on ne comprend rien. Au Pays-Bas, il y avait également beaucoup de touristes francophones. Notre verdict au bout d’une semaine au pays des « entendants », on se dit qu’on ne manque pas toujours grand-chose à ne pas savoir ce que les gens se racontent dans l’autobus. On comprend ceux qui ont un appareil auditif de le débrancher de temps en temps!

Knocke-le-Zoute
Parfois, on fait un détour pour aller voir une ville ou un monument parce que le nom nous amuse ou qu’il est évoqué dans une chanson. Je voulais donc aller à Knocke-le-Zoute parce que dans « La chanson de Jackie », Jacques Brel dit qu’il y deviendra chanteur pour femmes finissante. Je n’avais aucune idée de ce qu’il y avait là, mais je trouvais le nom drôle et c’était à peu près sur notre chemin pour retourner aux Pays-Bas, alors on a fait le petit détour. On ne l’a pas regretté. On s’est retrouvé dans une ville balnéaire au bord de la mer du Nord. On a donc passé l’avant-midi sur la plage. On se serait cru en plein été. On était les seuls en pantalon. Si le soleil était chaud, on ne pouvait pas en dire autant de l’eau!



La Hollande
La grande digue qui ferme le delta formé par trois fleuves.

Ensuite, on a pris la route vers les Pays-Bas. On a choisi de passer par la région du Delta afin de voir les grandes digues qui ont été construites à la suite des inondations dramatiques qu’a connu ce secteur en 1953. L’ensemble du projet a pris plus de 40 ans avant d’être complété. Dans ce cas-là, on avait beaucoup d’attentes. Maintenant, on se dit qu’on aurait été aussi bien de rejoindre Leiden par le chemin le plus court! D’abord, même quand on est dans une région plus basse que le niveau de la mer, on ne se rend pas vraiment compte. C’est comme quand on est en Chine. Ça fait rien, même si on est de l’autre côté du globe...on n’a pas la tête en bas! Donc, les oreilles ne nous bouchent pas quand on est 2m sous le niveau de la mer. En plus on ne voit pas grand-chose puisque même les fleuves sont bordés de digues. C’est peut-être là qu’on se rendait compte qu’on est plus bas, mais comme on roule en bas de la digue, on ne voit pas ce qu’il y a de l’autre côté. Ce qui est étrange, c’est quand on voit un porte-container au milieu d’un champ. Ce n’est pas que le bateau s’est échoué, mais qu’il vogue sur l’un des canaux qui traversent les terres agricoles.


Pour ce qui est des tulipes, on n’a pas été déçu. Ce n’est pas comme les cabanes en bois rond du Canada, il y a bien des millions de tulipes en Hollande! Il n’y a pas de mots pour décrire le sentiment qu’on a devant ces vastes champs rayés de rouge, orangé, jaune, mauve. Partout les touristes s’arrêtent pour les prendre en photos. On s’est demandé s’il y a quelqu’un qui s’arrête pour photographier des champs de blés d’Inde???


On a donc passé le dimanche de Pâques au milieu des tulipes, au Keukenhof, un jardin botanique consacré aux tulipes et aux fleurs à bulbe. Les champs des producteurs sont impressionnants à cause de leur immensité. Au Keukenhof, c’est l’harmonie des aménagements qui nous charme. Il y a évidemment des tulipes de toutes les couleurs, de toutes les tailles et de toutes les formes. Même chose pour les jonquilles. Durant cette journée, on a pris environ 150 photos!! Heureusement qu’il y a le numérique!



C’est sur une autre plage de la mer du Nord que nous avons fini notre journée de Pâques. Au menu : McDo et cornet de crème glacée! Les enfants étaient heureux!

Durant notre séjour, nous avons également visité La Haye et Delft. En plus de la Cour pénale internationale, la première ville abrite le siège du gouvernement. On cherche toujours à comprendre pourquoi la capitale est Amsterdam dans ce cas. Quant à Delft, c’est une petite ville connue pour le bleu de ses articles de faïence. N’ayez rien à craindre, on a résisté à « l’attrait » du tulipier.
Le parlement, à La Haye

La faïence de Delft et sur la table, les tulipiers.


Prochain épisode : Amsterdam