jeudi 28 octobre 2010

On se fait des peurs en Tchéquie

Après notre séjour dans la capitale allemande, nous nous sommes dirigés vers la capitale de la République tchèque, Prague.
En plus de la beauté de cette vieille ville, nous nous souviendrons longtemps du sentiment qui nous a envie lorsque nous sommes entrés dans le pays. Évidemment, comme il n’y a plus de poste frontière, ce ne sont pas les douaniers tchèques  qui nous ont donné la frousse. C’est la crainte de la panne d’essence et le néant qui s’affichait sur notre GPS.
Depuis notre départ de Dresden, nous étions à la recherche d’une station-service. Nous étions certain d’en trouver une en bordure de l’autoroute, mais non. Après avoir passé la frontière, il devenait évident qu’il n’y avait pas de postes d’essence. Sans l’aide de Julie (notre GPS) nous avons donc dû nous résoudre à quitter l’autoroute et partir à la recherche d’un village. Sauf que comme le paysage était tout en vallons, on le voyait qu’il n’y avait pas grand chose à la ronde. On voyait quelques cheminées boucanées, sans plus. Après quelques kilomètres, nous avons trouvé une station-service au détour de la route. Il fallait voir l’endroit, ça n’avait rien de rassurant! Antoine était inquiet parce qu’en plus de ne rien comprendre au tchèque, nous n’avions pas de couronnes tchèques!
Une fois de retour sur l’autoroute, nous n’avons pas rouler bien longtemps avant d’être détournés vers des routes très secondaires parce qu’il manque un tronçon d’autoroute. La seule indication que nous comprenions était « Praha », c’est-à-dire Prague. On ne clignait plus des yeux pour être certains de ne pas en manquer une. 
Même si nos estomacs et ceux des enfants nous rappelaient que l’heure du souper était dépassée, nous n’avions aucune envie d’arrêter dans l’un des villages de crainte d’avoir de la difficulté à retrouver l’autoroute. En plus, les petits villages que nous traversions comptaient probablement plus de maisons à moitié en ruine que de restaurants. Quand nous avons repris l’autoroute, nous avons été soulagé d’apercevoir les arches dorées d’un fast-food américain.
Par la suite, c’est sans difficulté que nous sommes arrivés à notre hôtel. Ouf!

La campagne tchèque semblait moins épeurante durant notre voyage de retour, samedi APRÈS-MIDI!

Nous avons profité de la magnifique journée ensoleillée de vendredi pour découvrir Prague. Comme de vrais touristes, nous avions identifiés les picture-spots et nous nous y sommes rendus... pour les prendre en photos! Nous n’étions pas les seuls de notre espèce. Même si octobre est supposé être un creux en ce qui concerne le tourisme, les trottoirs étaient bondés. C’est d’ailleurs l’élément déplaisant de cette ville. On a pas l’impression de pouvoir en prendre le pouls. Dans la zone touristique, il y a une multitude de boutiques avec des souvenirs cheap et le dernier midi, on s’est carrément fait arnaquer au resto.
Une mention spéciale à Marie qui nous a suivi dans notre expédition pédestre qui a commencée à 10h et qui s’est terminée à 21h!
Le château vue du pont Charles

Le pont Charles


L'une des principales places, près de l'horloge astronomique
L'horloge astronomique


Les touristes qui regardent l'horloge astronomique


Prague vue du château



Le pont Charles de nuit

Même tourisme échevelé à Potsdam (en banlieue de Berlin). Le Schloss Sansoucis est un peu le Versailles de l’Allemagne. Dans le guide, on recommande de planifier une journée pour visiter le parc, nous avions deux heures!


Heureusement que nous avions notre guide!







Après cette petite promenade, nous nous sommes mis en route pour Copenhague. Nous avons mis 7h (arrêt compris) pour faire les 6h30 de route! C'est pratique de devoir faire du ferry, ça permet de souper pendant qu'on continue d'avancer!


 


mercredi 27 octobre 2010

On passe à l’est

Après une semaine à l’est, nous voici de retour à l’ouest. Durant notre séjour à Berlin, on a vraiment eu l’impression de mettre le pied dans un livre d’histoire. Comme c’est souvent le cas en Europe, on a l’impression que la Deuxième Guerre mondiale fait vraiment partie de l’histoire récente. À Berlin, on ajoute à cela le communisme, la division de la ville, la chute du Mur, la réunification...  
On est tout le temps en train de se demander si on est à l’ouest ou à l’est, où était le Mur, mais surtout qu’est-ce que ça faisait d’avoir  un tel mur au milieu de la ville. Marie partageait notre fascination pour le Mur. Ça se compliquait quand il était temps d’expliquer « Qu’est-ce que le communisme? » Un bac en sciences politiques et en histoire ce n’est pas de trop dans ces moments!!! Mais est-ce suffisant?
Heureusement, on a visité le musée sur la vie à l’époque du communisme. Alors que Louis-Philippe était fasciné par la Trabant, Marie s’intéressait à tout ce qui touchait à la vie quotidienne. Pour elle, ce modèle économique lui semble correct. Elle ne comprend pas ce que l’ouest peut bien avoir contre. Elle trouve même qu’ils ont de beaux vêtements! Elle n’en vient donc pas aux mêmes conclusions que sa mère au même âge puisque pour moi, quand on m’avait expliquer que les enfants communistes ne pouvaient pas avoir les vêtements qu’ils voulaient, mais bien ceux qu’on obtenaient après une file d’attente, j’en avais conclu avec horreur qu’ils pouvaient se retrouver avec un chandail rose et des pantalons rouges! Le comble de l’inélégance!

Voici quelques photos :


La vue que nous avions sur la tour de télécommunication depuis le salon de notre appartement de Berlin. Marie avait la chance de se réveiller avec cette vue magnifique.



Devant la porte de Brandebourg

Maman et Louis-Philippe à l'ouest, Marie à l'est!



Pour Louis-Philippe la principale attraction est le bain de l'appartement!

Les feux de circulation pour les piétons nous ont bien fait rigoler.


Notre voyage à l’est s’est poursuivi par un court arrêt à Dresden. Une autre ville qui a été bombardée par les alliés, mais dont les magnifiques bâtiments historiques ont été préservés. En vrai Vikings que nous sommes devenus, nous avons visité la ville malgré le froid, le vent et quelques averses.



mardi 12 octobre 2010

Action de grâce et jours fériés

Alors que vous avez profité du congé d’Action de grâce pour manger de la dinde, jouer au golf ou ramasser des feuilles mortes, pour nous il s’agissait d’un lundi ordinaire. Pas de férié. On a quand même bien profité du magnifique week-end (du soleil, PAS de vent, 15C). Nous nous sommes promenés au Kongens Have (King’s Garden), où se tient la biennale de sculpture. Nous avons même mangé des popsicles!



Dimanche, nous avons été à Nordhavn. Nous voulions voir le ferry qui part tous les jours pour Oslo. Il fait un peu parti de notre quotidien puisqu’on le voit au bout de la rue lorsqu’on se rend à l’épicerie.




Tout à coup, à 15h, la brume s'est amenée.


Même si on a pas mangé de dinde, lundi,  j’ai fait une croustade aux pommes, question que ça sente l’automne dans la maison! Marie était très contente de « manger un plat du Québec ».
Pour ce qui est des jours fériés, on dirait que les Danois les ont condensés en mai-juin. À ce moment, il y aura le Jour des Prières, l’Ascension, le Jour de la Constitution et la Pentecôte!
Il y a bien sûr les congés pour Noël, le Jour de l’An et Pâques, mais dans le cas des fêtes de fin d’année, les congés ne sont pas transférés. Cette année, Noël tombe un samedi, le jour férié est donc le samedi.... Le lundi, il faut rentrer travailler ou prendre des vacances. Antoine pensait que son boss blaguait quand il lui a expliqué comment ça fonctionnait. C’est quand il s’est montré surpris de voir comment ça se passe au Québec, qu’Antoine a compris que son boss ne se payait pas sa tête!
Bon, on a peut-être pas eu de fériés à l’Action de grâce, ni à la fête du Travail, mais Marie tombe en vacances vendredi pour deux semaines (dans les écoles danoises, ce n’est qu’une semaine). Antoine prend des vacances et on part pour Berlin et Prague.

jeudi 7 octobre 2010

Une mer de drapeaux

Les Danois semblent avoir une relation très différente de la nôtre avec leur drapeau rouge et blanc. Ça ne se compare pas non plus à notre relation avec le fleurdelisé. Durant les premières semaines, on s’attendait à ce qu’il y ait une fête nationale, histoire d’expliquer pourquoi il y avait autant de drapeaux dans les magasins. Mais non.
En fait, dès qu’il y a une fête, les Danois sortent les petits drapeaux. Quand on parle de fête, c’est autant une fête civique que les anniversaires de naissance. La preuve?  On trouve des cartes d’anniversaire qui ne présentent que le chiffre et un drapeau! La carte d’anniversaire de Louis-Philippe montrait les personnages d’une bande dessinée très populaire ici  qui ... plantaient un drapeau! Imaginez le scandale si Sheila Cops avait fait faire des cartes de fête avec des drapeaux à feuille d’érable ou si Pierre Curzi proposait une ligne de cartes où Caillou aurait un drapeau bleu à la main!!!!!
Vous croyez que j’exagère leur amour des drapeaux? La compagnie Fotex (un magasin à rayons et une épicerie) célèbre son 50e anniversaire, il y a des drapeaux partout dans les circulaires, dans les magasins, dans les vitrines.
Vous pourriez dire que c’est comme aux États-Unis. Non. Cet amour du drapeau n’est pas pareil. Il y a peu de drapeaux accrochés aux maisons ou en permanence sur les façades des commerces. C’est plutôt festif comme relation. Quand il y a une fête, on sort les drapeaux.
En fait, le drapeau a eu un rôle rassembleur à différents moments de l’histoire, notamment durant la Deuxième Guerre mondiale alors que le Danemark était occupé par l’Allemagne. Certains Danois soutiennent que leur drapeau date de l’époque des Vikings à qui il serait descendu du ciel...
Donc pour l’Action de Grâces, sortez vos drapeaux!

lundi 4 octobre 2010

En chantier

Alors qu’à Hambourg, les grandes grues étaient très nombreuses, à Copenhague, ce sont les petits chantiers pour rénover des immeubles résidentiels qui occupent les ouvriers. Juste dans notre rue, il y en a 3 et il y en a un autre que je vois par la fenêtre de la salle à manger. Ils semblent rénover les façades avant qu'elles tombent en ruine ou sur la tête des gens!!! C'est pas fou comme idée...
Même pour des chantiers de ce type, il y a des roulottes de chantier. Elles sont installées sur des conteneurs, à côté des échafaudages. Quand il s’agit des chantiers plus importants, les roulottes s’accumulent. Antoine appelle ça des condos à roulottes de chantier!

Il y a aussi pas mal de travaux dans le centre historique de Copenhague. Je crois que c’est dû au prolongement du métro. Ça défigure la Place Royale. Ça semble un très bel endroit en temps normal, mais présentement les travaux empêchent d’admirer l’ensemble de la Place.

Les petits travaux de voiries donnent souvent l’impression d’être réalisés « au pic et à la pelle ». En fait, c’est que les trottoirs sont une suite de plaques de bétons entourées de petits pavés de 10 cm2. (Non, c’est pas vraiment le fun de rouler en poussette là-dessus!) Quand ils veulent creuser, ils commencent par défaire tout ça.... à la pelle! Quand il y a des travaux, on constate que Copenhague est construit sur un pit de sable!



Pour les amateurs de statistiques:
Aujourd'hui, il fait soleil et 14C. La température de la mer est de 13C (je ne l'ai pas testé, je l'ai lu en passant près de Norhavn, le port de croisière).

vendredi 1 octobre 2010

Quatre tours de piste

Dans le cadre d’une levée de fonds, l’école de Marie tenait un « cross », mercredi. Marie a réussi à atteindre son objectif de quatre tours (4km) en une heure. Elle était très fière d’elle et ses parents aussi puisque bien des enfants sont partis vite, mais ont abandonné avant la fin. Deplus, le parc où avait lieu l’activité est à plus d’un kilomètre de l’école et les élèves devaient s’y rendre à pied. Disons que les petites jambes de tout le monde étaient fatiguées au retour!
Voici quelques photos.




 
Une petite fille fière d'elle!


Un petit garçon qui n'était pas trop malheureux que sa mère se soit mélangée dans l'heure de sortie de sa soeur!

Une partie de la cour d'école. La classe de Marie est dans le bâtiment de droite, à l'avant-dernier étage.


Bon week-end! De notre côté, nous restons à la maison. On annonce du beau temps (15C), mais beaucoup de vent. Nous allons en profiter pour préparer le voyage que nous allons faire à Berlin et à Prague, durant les vacances scolaires d'octobre.