jeudi 19 août 2010

Y’en aura pas de facile!

Il y a des jours, où on dirait que ce qui semble simple devient rapidement compliqué. En rétrospective, mercredi a été l’une de ses journées.
Je n’avais rien prévu de compliqué avec les enfants, je voulais juste aller au Faelledparken, dans un magasin à rayons et faire l’arrêt quotidien à l’épicerie. Chacun des moments de la journée a été plus compliqué que prévu!

Faelledparken : J’avais lu que dans cet immense parc (le plus grand de Copenhague) qui est à cinq minutes à pied de chez nous, il y a une aire de jeux avec des feux de circulation et des panneaux de signalisation. Je me suis dit, chouette, envoyons les enfants jouer dans le trafic!

Sauf que les Danois sont très avares sur les plans. À l’entrée du parc, il n’y a donc pas de cartes montrant où sont situés les différents points d’intérêts. Alors on s’est mis à la recherche de l’aire de jeux... Sauf que c’était un peu comme chercher un endroit précis sur les Plaines d’Abraham.... Quand on a finalement trouvé le parc.... il était fermé. Marie était vraiment fâchée... Elle s’en est remise après avoir jouer dans le parc aménagé sur le thème des cinq sens.

Fotex : En parcourant les circulaires (ça sert pas à rien le Public-Sac!), j’avais découvert que Fotex n’est pas un genre de Centre Japonais de la Photo, mais bien un genre de mini-Zellers doublé d’une épicerie. Parfait pour trouver un habit de pluie, des bottes.... Super, en plus l’autobus pour s’y rendre passe dans le parc! Super. Pour s’y rendre pas de problème.

En sortant du magasin, on cherche l’arrêt. On se rend compte qu’il est sur le terre-plein puisque l’autobus doit tourner à gauche par la suite. On a juste le temps de se rendre avant que l’autobus arrive. Super! Sauf que le chauffeur, qui ne parlait que danois, a refusé de nous laisser monter. Il faisait signe qu’il y avait déjà deux poussettes (il faut davantage parler de landaus datant de l’empire austro-hongrois). J’ai eu beau lui faire signe que j’allais plier ma poussette parapluie, lui demander s’il fallait que je monte par la porte arrière, rien à faire. Il m’a fait signe de prendre le prochain autobus.

C’est donc découragés, que nous nous sommes assis sur le banc de l’abribus, juste à temps pour éviter la fine pluie qui commençait à tomber (chose tout-à-fait normale ici). Dix minutes plus tard, quand l’autre autobus est arrivé, on était prêt. La poussette était pliée, Marie tenait une partie des sacs, j’avais Louis-Philippe dans les bras, pas question qu’on reste sur le trottoir, en plein milieu du boulevard!!!!!!

L’habit : Une fois à la maison, pendant que Louis-Philippe faisait sa sieste, je déballe mes achats avec fierté. C’est en dépliant le pantalon de pluie que je me suis aperçue qu’il était très long... c’est sûr, c’est du 6-7 ans, alors que le manteau est du 2-3 ans. Il faudra donc retourner au Fotex pour faire l’échange!!!!

L’épicerie : En fin d’après-midi, direction épicerie avec les deux enfants. Rendu là-bas, c’est le trop plein d’énergie de fin de journée. Louis-Philippe enlève ses sandales, lance son verre à bec... Marie fait des étirements avec le panier, en l’envoyant «sans faire exprès » dans les jambes des gens, elle placote sans arrêter... De mon côté, j’essaie de comprendre les « deals », j’essaie de ne rien oublier, de tout faire tenir dans mon mini-panier.

En arrivant à la caisse, je me rends compte que mon paquet de viande a ouvert et a coulé dans le panier, que mon sac de pommes s’est déchiré et donc que mes pommes baignent dans le jus de viande.... Je fais comprendre à la « sympathique » caissière que je vais courir en chercher un autre. Je reviens, je paye, j’emballe, tout ça pendant que Louis-Philippe continue de garocher tout ce qu’il trouve, que Marie continue de parler et que je suis vraiment à boutte!

On sort pour s’apercevoir que la maudite petite pluie a recommencé! On a dix minutes de marche à faire avec la poussette, les deux sacs qui y sont accrochés, Marie qui traîne de la patte en placotant et moi qui est pas trop certaine du meilleur chemin pour revenir.

En entrant dans la cour, j’étais déjà pas de bonne humeur, quand Marie me dit : « Maman, il y a du lait qui coule. » En effet, je faisais ma trace dans la cour. Les sacs avaient frottés sur les roues de la poussette, avaient percés, tout comme les deux litres de lait et le nouveau paquet de viande....

Heureusement, le renfort est revenu du bureau à ce moment!

3 commentaires:

  1. Y'en a des comme ça... tu planifies, et tout va tout croche. La bonne nouvelle, c'est que ça peut juste aller mieux.
    Si c'est comme chez-nous, la suite de l'histoire c'est : le renfort arrive du bureau, il est tout calme, y'en a pas de problème, alors que moi je veux manger les murs, grimper dans les rideaux et partir toute seule sur une ile déserte !!! Et plus il est calme, plus ça me fait suer !
    La fin de semaine arrive, avez-vous planifié du tourisme?
    Nat

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  2. Désolée d'avoir ri en lisant tes péripéties :) J'imaginais tes réactions à travers tout ça ! Courage, je suis certaine qu'il y aura beaucoup plus de meilleurs jours que de mauvais :)

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  3. Washington, lundi 16 août 8h39
    Le sourire grand comme dix ans d’attente avant de revoir des nuages d’en haut, une valise à roulettes, un sac à dos et l’étrange impression de sentir pousser de curieuses oreilles noires de souris sur ma tête...
    Tout juste avant le:
    "sorry no more seats available for you on this flight..."
    L'avion est partie sans nous... next flight available: 5pm... soit 8 heures 21 minutes plus tard...
    c'est le genre d'histoire qu'on aime raconter en commentaire à la suite d'un article qui porte le titre: y'en aura pas de facile! Autobus à Copenhague et avion à Washington :)

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